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INTRODUCTION

Il y a peu de temps, la Société des anciens textes français publiait la chanson d’Aiol[1] ; la chanson d’Élie de Saint-Gille en est le complément naturel. Ces deux poèmes ont, en effet, été réunis au xiiie siècle par un remanieur, qui les a rattachés tous deux à l’une des trois grandes gestes de l’épopée nationale française[2], la geste de Monglane. La publication de l’Élie de Saint-Gille[3] devait donc suivre celle de l’Aiol.

  1. Aiol, chanson de geste publiée d’après le manuscrit unique de Paris par Jacques Normand et Gaston Raynaud, 1877 (1878), in-8° de 350 pages.
  2. Je rappelle que ces trois gestes sont, d’après la Chronique saintongeaise, la geste du Roi, la geste de Doon de Mayence et la geste de Garin de Montglane.
  3. Cette publication devait primitivement être faite avec le concours de mon ami et confrère Jacques Normand, qui avait même commencé une copie du ms., avant que M. W. Foerster n’eût donné à Heilbronn en 1876 une édition de l’Élie, comme complément de son Aiol, dont on attend toujours l’introduction, les remarques et le glossaire.