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la saga d’élie

ses richesses ; en même temps, il lui donne le nom de duc. Rosamonde est placée alors par la mère d’Élie sur le siège le plus élevé : c’est maintenant Élie qui doit gouverner le royaume avec sa femme Rosamonde. Les gens s’en vont alors boire aux tables, et on boit gaiement et joyeusement. Un demi-mois se passe ainsi jusqu’au dernier jour. Sire Élie distribue de grands présents[1] tout d’abord à l’archevêque et à tous les clercs, puis à sire Guillaume, à Bertran, Ernaud et Bernard, en les remerciant de leur escorte par de courtoises paroles. Il fait, en outre, à Gérard, son beau-frère, de précieux présents et donne à sa sœur de nombreux châteaux avec grandes dépendances. Alors la fête est terminée ; tous honorent par leurs paroles Élie et Rosamonde, sa femme. Le duc retourne chez lui, de même sire Gérard avec sa femme : ils gouvernent leur domaine et ont beaucoup d’héritiers.

Sire Élie demeure en grand honneur dans sa terre avec sa femme. Galopin est bien traité par Élie, qui lui donna une femme, venue là avec Rosamonde ; il y eut alors grande fête. [Il lui donna] de plus un château avec riches dépendances et le titre de comte. Après cette fête, Galopin retourne chez lui avec sa femme ; il devient un homme très considéré. Il a deux fils, deux beaux hommes. Sire Élie et dame Rosamonde ont de nombreux enfants, trois fils et beaucoup de filles ; l’un des fils s’appelle Julien, les deux autres ne sont pas nommés ; Julien ressemble beaucoup à son père. Élie avec sa femme Rosamonde gouverne son domaine jusqu’à la vieillesse. Leur[2] dernier jour est bon, et ils terminent leur vie de la bonne manière. Ensuite leurs fils reprirent leurs possessions et furent tous des princes accomplis. Et maintenant cette saga est arrivée à sa fin ; fasse Marie que nous nous

  1. À partir d’ici le texte est illisible dans C.
  2. Ici finit le fragment H.