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xii
élie de saint gille
v. 841. Et montent el palais tout a .i. bruit.
v. 863. Il a dit a ses homes : « Car levés sus ! »
v. 1390. Car Galopin li leres estoit mout cours.

Tous ces vers épars dans la chanson peuvent sans peine être corrigés et devenir des dodécasyllabes. Aussi ne suffisent-ils pas à prouver que de même que l’Aiol l’Élie ait été écrit primitivement en décasyllabes. Mais, d’autre part, la preuve de ce fait est donnée par la série non interrompue de 43 vers décasyllabiques (v. 35-77), qui ont certainement été écrits ainsi par le poète.

Je remarque que ces 43 vers ne sont pas coupés comme les vers décasyllabiques de l’Aiol et qu’ils ont tous leur césure après la quatrième syllabe.

Je ne trouve pas non plus trace dans l’Élie de vers qui ressemble à ce vers d’Aiol[1] :

Si n’ai apris mes ar-mes a porter,


et ait une syllabe finale muette pour première syllabe du second hémistiche.

  1. Voy. l’introduction d’Aiol, p. xv-xviii.