Page:Annuaire encyclopédique, VI.djvu/701

Cette page n’a pas encore été corrigée

sastres peuvent avoir inspire l’idée à nos ingenicurs, Icur violence peut etre considérablement atténuée. Dans tous les cas, un rdsultat utile a deja etc obtenuparune etude attentive des probability de crue des cours d’eau et par renvoi aux riverains, en temps utile, divertissements qui leur permettent de preserver lours revokes, leurs bestiaux, leur propre existence et d’organiser, quand il en est temps, encore, des moyens de resistance au fleau.

Le genie de l'homme est absolument impuissant contre les orages, et lors meme que de longues el patientcs observations conduiraient a etablir, commc on l’espere, la loi de leur marche habituelle, les enseignements qui s’en dCduiraient ne seraient d’aucun profit pour Agriculture, incapable de proteger ses produils contre leur action rapide et souvent foudroyante. Reste a savoir si, comme le pretcndent les auteurs de rechcrches reccntes, mais encore insuffisantes, l'accroissement des superficies boisees peut ou en prevenir la formation dans une certaine zone, ou en temperer la violence.

Les maladies des plantes, même les plus tenaces, les plus rebelles a toute action therapeutique, ne sont pas incurables, puisqu’il a ete possible de triompher d’une des plus redoutables, l’o’idium. De nouveaux et persdve*rants efforts peuvent conduire, dans le meme ordre de fails, a des decouvertes non moins serieuses, non moins imprevues.

Le meme succes est probablement reserve aux recherches dont les moyens de destruction des insectes nuisibles sont Tobjet. Une etude attentive de leurs diverses transformations, de leurs metamorphoses successives, permettra certainement de découvrir le moment le plus favorable pour les atteindre et les frapper. Les resultats deja obtenus sont considerables; les progres de l'entomologie en accroitront certainement l’importance.

Nous avons indique les principal es causes des maladies des antmaux de ferme ; or, le simple 6*noncd de ces causes re*sout affirmativement la question de savoir si elles peuvent etre ou supprime*es ou conside’rablement attenuees. Une bonne organisation du service veterinaire dans les cam- pagnes, de promptes mesures contre l’importation de bestiaux de provenance suspecte et contre la propagation de la contagion a l’interieur, enfm des encouragements efficaces a la diffusion d’un enseignement populaire sur l'hygiene du betail, exerceront une henreuse influence sur sa conservation.

Mais si les ddsastres provoques par les sinistres ne sauraient etre enlieremcnt prevenus, n’existe-t-il aucun moyen d’en adoucir les consequences? Nous n’en connaissons que deux: l’un exclusivemenl agricole, e’est la variete dans les cultures, les intemperics frappant rarement un grand nombre de produits divers a la fois ; l’au- tre non agricole, e’est Tassurance. Le gouverne- ment distribuc bien, chaque annec, une certaine somme de secours aux sinistres indigents ; mais le rapport de ces sccours, aux pcrtcs reelles est a pcu pros insignifiant. L’Etat n’affecte, en effet, que* 2 millions environ (le produit de 1 centime sur 3 des contributions directes) au soulagement des nombreuses miseres qu’entraincnt , chaque an r nde, les ileaux dont nous venous d’esquisser la monographic D’apres les documents que nous avons sous les yeux, e’est a peine 2 p. 0/o du ca- pital perdu ! Voici, au surplus, un renseignemenL plein d’interet sur la part, de 1826 a 1863 (38 an- nces), des plus redoutables de ces fldaux- dans I’enscmble, non pas des pcrtcs totales de notre agriculture, — puisque les sinistres indigents sont souls secourus, — mais des pertes signalees par ces sinistres. Ce rapport s’applique certainement au total des pertes, s’il pouvait etre connu. Francs. p. 0/0- Incendie 384,4H,40S IS. 03 Pcrte de bestiaux l^SSo^uoO 7 .56 Crcle et yjcheresse 1,145,6 17,022 4G.57 • Ge!6c.,..- 200,375^92 8.U Inondations, ...,..., . 543,^03,072 22.10 PMH ’ * ■ ’I Towcx 2,439,786,241 100. 00 G’est, par annee moyenne, une pertede 65 mil- lions en nombres ronds. Maintenant , quel peut etre le rapport de cette perte partielle a la perte totale? En l’absence de documents offi- ciels sur ce point, le champ est ouvert aux evalua- tions. Remarquons seulement que les chiffres qui precedent ont cette valeur particuliere qu’ils indi- quent le minimum du prejudice cause a V agricul- ture par les principaux sinistres. ’^ Mentionnons egalement le secours accorde par l’Etat au sinistra sous’ la forme ou d’une remise complete, selon la gravite des cas, ou d’une mo- deration de TimpOt. A. Legoyt.

SOCIÉTÉS COOPÉRATIVES. — Nous avons expose dans le supplement a l’Encyclopedie du xix e siecle, au mot Sociétés ouvrières, l’ori- gine des associations d’ouvriers, leur but et leur utilité. Les premieres de ces associations furent fondees en 1832, en France, sous Inspiration de Buchez, etl’une de ces associations existe encore a Paris, celle des bijoutiers, qui s’est etablie en 1834. Grace a un credit de 3 millions votes en, 1848 par l’assembiee constituante et au mouve- ment general qui poussait vers Amelioration du sort des classes laborieuses, l’association prit une grande extension sous la seconde republique, et on comptait au 2 decembre 1851, 210 associa- tions a Paris, et 89 dans les departements. La plupart de ces societes etaient des societes de pro- duction; end’autres tcrmes, les ouvriers s’etaient associes pour exploiter a leur profit les industries dans lesquelles ils etaient employes comme sala- ries. Mais parmi elles figuraient aussi quelques associations d’achat et de consommation. Dans ces dernieres, qui devaient surtout leur existence a la propagande phalansterienne, on se proposait d’acheter ou de faire fabriquer certaincs mar- chandises en gros, et d’etablir des magasins qui les vendraient en detail aux associés, dans le but de