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gère, ou Une somme fixe en cas de décès. L’avenir prouvera.si la responsabilité qu’il a ainsi assumée ne doit pas peser un jour d’un poids trop lourd sur ses finances.

Il n’est pas dans, le plan de ce travail de faire la monographie détaillée de chacune de ces assistances ; nous nous bornerons aujourd’hui à celle de la première, de l’assistance hospitalière.

D’après une publication officielle récente, il existait en France, au der janvier 1869, 1,557 hôpitaux ou hospices, régis par 1,382 commissions administratives, savoir : 415 hôpitaux, 291 hospices et 8S1 hôpitaux-hospices (établissements recevant à la fois des malades, puis des vieillards, des infirmes et enfants assistés).

Douze chefs-lieux d’arrondissement ne possèdent pas d’établissements hospitaliers : Roeroy (Ardennes) ; Mamers (Char.-Inférieure) ; Calvi, Corte, Sartène (Corse) ; Boussac (Creuse), Yillel’ranche (Haute-Garonne) ; Florac (Lozère) ; Château-Salins (Meurthe) ; Argelès (Hautes-Pyrénées)

Sceaux (Seine).

114 communes possèdent plus d’un établissement ; —Soen ont2 ; — 21 en ont3 ; — 3(Nancy, Rennes et St-Omer) en ont -4 ; — 3 (Lille, Bordeaux, Yalenciennes) en ont 5 ; — 1 (Lyon) en a 7 ; — 1 (Paris) en a 32.

Au point de vue de l’époque de leur fondation, les établissements hospitaliers se divisent ainsi : 1,224 existaient avant 1790 ; — 10 ont été fondés sous la première république ; — 16 sous le premier empire ;—53 sous la restauration ;— 71 sous Louis-Philippe ; — 11 sous la deuxième république ; — 172 sous le second empire.

Le nombre de lits (126,142 en 1847) est aujourd’hui de 141,876 ; c’est un accroissement en 22 ans, de 18,434. — Les établissements de Paris ont 18,785 lits ; viennent ensuite ceux de Lyon, avec 4,176 ; de Nantes, avec 2,716 ; de Lille, avec 2,188 ; de Rouen, avec 2,073, etc.

En 1864, dernière année à laquelle se réfère, sur ce point, le document que nous avons sous les yeux, 553,060 individus ont été traités ou entretenus dans les hôpitaux et, hospices. Le nombre des journées de présence a atteint le chiffre de 35,912, ’967. Les 853,060 assistés se décomposent comme il suit rmalades militaires, 49,370 ; — malades civils, 336,130 (dont 176,182 hommes, 121,371 femmes et 38,577 enfants)

— 12,589 aliénés ; — 16,132 femmes en

couches ;—15,581 nouveau-nés ;—27,155 voyageurs indigents ; — 52,781 vieillards ou incurables (dont 22,792 nommes et 29,989 femmes) ; — enfin, 45,322 enfants assistés, orphelins.

Au point de vue de l’importance des recettes ordinaires, les 1,382 administrations hospitalières peuvent être ainsi classées : 86 ont plus de 100,000 fr. ; — 21 ont de 80 à 100,000 ;—38 de 60-à 80 ;—.57 de 40 à 60 ;—170 de 20 à 40 ;—

260 de 10 à 20,000 ;—750 ont moins de 10,000 francs. Sur ce dernier nombre, 94 ne possèdent même pas 2,000 fr. de revenu ordinaire. Il y a lieu.de demander si des établissements aussi insuffisamment dotés rendent des services en rapport avec les dépenses obligatoires dont ils sont l’objet.

Le total des recettes ordinaires a été, en 1864, de 61,973,950 fr. Ces recettes comprenaient : la dotation mobilière et immobilière (loyers des maisons, coupes ordinaires des bois, valeur localive des biens exploités directement, fermages, rentes sur l’état, sur particuliers et communes, intérêts d’obligations et de capitaux dus) pour 29,004,636 fr. ; — les accessoires de la dotation, les secours de l’état, le produit des dons, quêtes, les subventions des communes et des départements, pour 18,476,688 francs ; les remboursements de frais de traitement et d’entretien, pour 9,243,346 francs ; — le produit des services annexés, pour 3,528,164 francs ; — les produits intérieurs (produit du travail, vente de médicaments, ventes de produits de jardins, de basses-cours, vente de résidus et d’objets hors de service), pour 1,683,609 francs.

Les propriétés foncières des établissements hospitaliers avaient, en 1867, la superficie ciaprès :

Hectares. Ares

Cultures 151.382 " 6S

Bois 29.395 73

Terres incultes.... 13,114 26

Propriétés industrielles. 76 47

Propriétés bâties.... 1,039 17

19S.45S 31 ’

Cette contenance était, en 1852, de 206,368 h. ; la diminution (7,909 h.) résulte des ventes d’immeubles destinées à faire face à des dépenses de construction.

Les dépenses ordinaires ont é.té, en 1864, de 87,827,028 fr., se décomposant comme suit : charges de la dotation, frais de régie et d’administration, 3,168,253 fr.59 c ;—dépenses étrangères au service hospitalier (remboursement des dépenses intérieures d’enfants assistés dans d’autres hospices, pensions d’enfants assistés, pensions de vieillards, pensions d’enfants de familles indigentes, placés en nourrice ou en apprentissage, secours intérieurs, dépenses des écoliers, salles d’asile, ouvroirs, dépenses de personnes étrangères au service hospitalier), 10,527,671 fr. 24 c ; — dépenses du service hospitalier proprement dit (traitements et gages, entretien des bâtiments, consommation gé-’ nérale, achat de médicaments, d’instruments de chirurgie -et d’appareils), 45,470,111 fr. 96 centimes.

Les décès de 1864, pour l’ensemble des hôpitaux et hospices, ont été de 44,575, répartis comme il suit :