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plusieurs fois par l’Académie, d’abord à propos d’un rapport -de M. Rersot sur l’enseignement secondaire en Angleterre, que là plupart des merhbres attaquèrent comme trop favorable aux : méthodes anglaises ; eri sputepanti’excellenèé de renseignement donné en France par l’université, en second lieu à la suite d’un mémoire de M. Chadwîek-’~ correspondant, qui a cpttibattu les c rai rites exagérées qu’inspirait le mélange des garçons et des filles dans les mêriies écoles. ’. — -

En économie politique, c’est toujours la question monétaire qui préoccupe le plus l’Académie coniriie le publici M ; Wolowski, qui est partisan du double étalon, a traité la question dans dés lectures sur le changé, qui ont depuis . formé Un livre, et dans un mémoire sur l’ongïneâe la loi de germinal, an XI. M. Michel Chevalier a soutenu l’opinion contraire dans unecommuni cation sur l’unification monétaire.

M.Louis Réybaud a continué la lecture de sesjràpp’Orts sur la ’ situatiôri des’.-Ouvriers"’ de l’industrie, du- fer ; M. Léonce de Lavergne a Communiqué un mémoire sur Dupont de Nemours, et M, Bàudrillàrt Uri travail sur le luxé des’ vêtements en Frarice dans le moyen âgé. ; - : -■ • :

Les travaux historiqueSôntétéaussinombreux que d’habitude. Nous avons à cilersous ce rapport les mèriiôirôs de M. Duchatelier sur les anciennes assemblées —provinciales des pays d’états-en France ; de M. Pierre Clément sur les académies sous Louis XIV, et les pensions] et secours, que recevaient les ; savants et, hommes de lettres soiis ce prince ; ces pensions étaient accordées en grande partie à des étrangers, chargés expressément. de ; soutenir dans leur pays les intérêts et l’influence de la France ; de M. Douniol, sur l’abolition de la féodalité et du régime seigneurial en France ; de M. Dareste, sur le rappel des parlements, par Maurepas, en 1774 ; de Mi Pierre Clément, sur la grande part, qu’à ; euè Colbért à■- la déclaration du clergé. de. 1682 ; de M. Naudet, sur la cohorte du préteur et le personnel administratif dans les provinces romaines ; de M. Giraud sur la paix d’Utrecht ; de M. Sclopis sur le cardinal de Morone.

— Nous nous dispensons de mentionner les rapports dont divers ouvrages ont été l’objet, mais noUsihdiqueronsles principaux mémoires lus par des savants étrangers à l’Académie. M.de Lajbarredu Parc a communiqué un travail sur le cardinal de Richelieu, considéré comme ingénieur ; M. dé Rosière a fait connaître -lis liberdwm«s, manuel delà chancellerie romaine, que les aûcieris érudits monastiques.avaient laissé dans l’oublii peut-être parce qu’il contenait des textes qu’on pouvait invoquer contre l’infaillibilité du ; saint-père. M. Martha a traité de . la crainte de la mort et de là vie future- ; M. de

; Pressensé, du gnosticisme ; M. "VVorms, des

habitudes ; M. Perrens a lu un mémoire sur le duc de Lerme el la cour d’Espagne sous le règne de. Philippe IU, et M. Worms un travail sur les rapports de l’économie politique avec la législation pénale. — > ■ "

INSTRUCTION PUBLIQUE. — Enseignement primaire, secondaire et supérieur.

ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR. — La principale

innovation dans cette branche de l’instruction, publique, a été rétablissement dé l’École pratique

des hautes études, ayant pour but d’encourager les travaux de laboratoire ou de cabinet, accomplis en dehors des. cours publics des facultés, sous la direction du professeur et de ses meilleurs élèves. Les laboratoires de recherches et d’enseignement sont en pleine activité, el des conférences ont eu lieu sous les auspices de la section de philologie et d’histoire. Les diverses sections publient des mémoires composés par les élèves sur les sujets relatifs aux sciences physiques et naturelles. Le bulletin d’histoire et de philologie contient des travaux d’un ordre élevé.

Une division d’élèves agronomes a été ajoutée aux trois autres, et des cours particuliers leur ont été réservés dans l’enseignement du muséum.

Ces cours d’agronomie ont été établis principalement au profit des personnes qui voudraient se préparer à l’enseignement agricole. Le ministre s’est appuyé, pour cette nouvelle fondation, sur la difficulté de trouver Un nombre suffisant d’hommes capables de faire dans les départements les cours d’horliGûlture et d’agriculture que les lois du 15 mars 1850 et du 21 juin 1865 ont établis dans les écoles normales primaires, les lycées et les collèges, ainsi que les conférences aux instituteurs et aux cultivateurs réunis au chef-lieu de canton, demandées par les conseils généraux et l’enquête agricole. Les nouveaux cours du muséum doivent former pour cet ordre d’enseignement une sorte d’école normale supérieure. Ils seront, de deux années et se termineront par des examens à la suite desquels il poûrraêtre délivré des diplômes. Les professeurs nbminëspourleè cours d’été de 1869 ont été MM. Chèvreul, Frémy, Daûbrée, Delafosse, Milne-Edwards, Blanchard, Claude Bernard, Brongniart, Decaisne etGeorges Ville.

Un observatoire météorologique a été établi à Montsouris. D’après un rapport adressé. au ministre de l’instruction publique par M ; Sainte-Glaire-D. eville, les travaux dont le nouvel, établissement, devra s’occuper seront de trois sortes : d’observation proprement dite, d’expérience et de discussion.

; Un décret du 8 novembre 1869 a réorganisé

l’école impériale des langues orientales vi-