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près, quittant un moment la science, de la lumière, il proposa le régulateur électro-magnétique. , .

l’Ces.diverses recherches fixèrent l’attention

— d’Arago qui, reconnaissant la valeur du jeune physicien, s’empressa de lui donner les encouragements dont les maîtres de la science sont

én général si avares et qui font cependant tant

de bien aux débutants. Sous l’inspiration du directeur de l’Observatoire, Foucault publia une méthode propre à mesurer la vitesse "de propagation de la lumière dans l’air et dans les autres, milieux diaphanes..

Peu de temps après, Foucault exécuta dans le Panthéon cette expérience fameuse par laquelle il rendit ^visible aux yeux le mouvement de da terre au moyen d’un simple pendule.

Une autre application du pendule, le

gyroscope, lui est due aussi. Il publia succes-Sivement des recherches sur la chaleur et le magnétisme, et à ce dernier sujet montra d’une manière remarquablement claire la transformation dé la force mécanique en chaleur.

La société royale de Londres reconnut l’importance de ces travaux en décernant à leur auteur la grande médaille de Copley. Jbe mérite particulier de Foucault résulte de-son originalité. -Elle éclate, par exemple, dans les re^ , cherches sur la vitesse de la lumière, sur la ro^ tation du : globe, sur la.cpnstructionTdes miroirs

; de télescope et sur le sidérostat. Ses mémoires

sont disséminés dans les. Comptes rendus de l’Académie des sciences. Depuis 1845 il rédigeait la revue scientifique des Débats. La Bibliothèque populaire renferme plusieurs traités qui lui sont dus. ’-. STARISAS MEUNIER.

FOULD (ACHILLE), fils d’un riche banquier

israélite, naquit à Paris le 31 octobre 1800. La ville de Tarbps l’envoya en 1842 à la Chambre des députés, où il ne tarda pas à se distinguer ■ par son entente des questions financières et industrielles. Il fut nommé, le.8 juillet 1848, représentant dp la Seine à l’assemblée. constituante, où il Obtint les sympathies de la majorité par les Opinions qu’il, exprima relativement aux bons du trésor, aux fonds des caisses d’épargne, à l’impôt sur les boissons, etc. Il fit partie de plusieurs commissions, fut nommé rapporteur du projet de.loi sur le remboursement des, 45 centimes, ; et eut de longs et orageux débats à soutenir au sujet des comptes du gouvernement provisoire. Fould se rattacha au

; prince Louis-Napoléon et devint en octobre

1849 ministre des finances, poste qu’il remplit quatre fois différentes sous la présidence. Il n’était pas partisan des théories nouvelles, aussi s’empressa-t-il de faire retirer les projets de loi sur l’impôt du revenu, sur lès loyers, sur les créances hypothécaires. Il ne voulait pas entendre parler de la suppression de l’impôt

sur les boissons et encore moins de l’abolition de l’octroi, et du régime protecteur des douanes ; mais il introduisit, par compensation, beaucoup de changements, dont quelques-uns furent véritablement heureux, portant sur les nombreux détails de l’administration si compliquée des finances. Il avait repris le 2 décembre 1851 le ministère des finances dont il se démit le 25 janvier 1852, à la suite du décret sur les biens de là famille d’Orléans. Nommé sénateur le même jour, il devint, au mois de juillet de la même année, ministre d’état et de la maison de l’empereur, avec la direction des beaux-arts. Il eut alors à s’occuper des préparatifs de l’exposition universelle de 1880, de la réorganisation administrative de l’Opéra, de l’achèvement du Louvre, etc. M. Fould avait un goût, très-vif pour les beaux-arts ; il avait même appris la peinture, ce qui, joint à sa position de ministre, lui valut en 1857, un fauteuil à l’Académie des’beaux-arts.

M.Fould reprit le portefeuille des finances le. 14 novembre 1861, en remplacement dèM. Forcadp de La Hoquette.’ Sa rentrée aux affaires eut les proportions d’un grand événement politique. En effet, dans un mémoire écrit au mois de septembre, il avait tracé tout un plan financier dans lequel il proposait, entre autres choses, à l’empereur, de renoncer à la faculté d’ouvrir, en l’absence des chambres, et par décrets, des crédits supplémentaires et extraordinaires. Sa nomination annonçait l’acceptation de ce programme par l’empereur, qui d’ailleurs avait exprimé son adhésion dans une lettre insérée dans le Moniteur, que le chef de l’état avait adressée à M. Walewski, alors ministre d’état. M. Fould opéra la conversion des fonds, introduisit dans le budget différentes modifications, et se livra avec ardeur à une opération dans laquelle il fut, heureusement, un peu entravé, et qui consistait à subvenir aux besoins du trésor, en détruisant en partie les fonds de l’état. Il abandonna la direction des finances le 19 janvier 1867 ; elle fut confiée par intérim à M. Rouh’er. ’i 11 se rendit ensuite dans son château de Loubère, près de Tarbes, où il mourut tout à coup, le 5 octobre Ï867, sans avoir éprouvé aucun symptôme annonçant sa fin prochaine. Son corps, ramené à Paris, fut déposé dans le temple de l’Oratoire, — car M. Fould s’était fait protestant. — Ses funérailles furent célébrées le 14 octobre 1867 avec un vastédéplôiement de troupes et un immense concours de fonctionnaires, d’amis, de financiers et de curieux. —/Fould était membre du conseil privé, sénateur, grand’croix de la légion d’honneur, etc.

FRANCE. Qu’est-ce que la France à l’heure

d’angoisses où nous écrivons, au sortir de cette guerre désastreuse et de cette insurrection terrible dont nous venons d’avoir sous les veux le