Page:Annales du Musée Guimet, tome 5.djvu/317

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
295
fragments traduits du kandjour

sept jours, renaître au sein d’une truie ; et là, pendant un grand nombre d’années, il me faudra me nourrir d’excréments et d’urine. — Après avoir ainsi parlé, le fils de dieu mourut. Où ce fils de dieu est-il né, ô vénérable ?

« Bhagavat reprit : Les dieux qu’on appelle Tuṣita ont la satisfaction de tous leurs désirs. C’est là que ce dieu se réjouit après être allé dans le triple refuge. »

Alors Çakra, le roi des dieux, fut dans le ravissement, et il prononça à cette heure même ces stances :

Ceux qui vont en refuge dans le Buddha, ceux-là ne craignent pas la voie mauvaise ;
après avoir abandonné les corps d’hommes, ils entrent dans des corps de dieux.
Ceux qui vont en refuge dans la Loi, ceux-là ne vont pas dans la voie mauvaise ;
après avoir abandonnées corps d’hommes, ils entrent dans des corps de dieux.
Ceux qui vont en refuge dans la Confrérie, ceux-là ne suivent pas la voie mauvaise ;
après avoir abandonné les corps d’hommes, ils entrent dans des corps de dieux.

Alors Bhagavat, louant le discours de Çakya, le roi des dieux, parla ainsi :

C’est bien cela, Kaucika, c’est bien cela.
Ceux qui vont en refuge, etc. (répétition des mêmes vers).

Après avoir salué Bhagavat, après avoir tourné trois fois autour de lui et avoir fait l’anjali, (Çakra) s’inclina vers Bhagavat, et disparut.