Page:Annales du Musée Guimet, tome 5.djvu/201

Cette page n’a pas encore été corrigée
179
FRAGMENTS TRADUITS DU KANDJOUR

et non vainement approprié à la Prajñâ-pâramitâ, savoir : Gatê, Gatê ; — Pârangate ; — Pârasangate ; — Bodhisvâha. Voilà, Çâriputra, comment le Bodhisattva Mahâsattva doit prendre son refuge dans la Prajñâ-pâramitâ.

Alors donc, Bhagavat, s’étant, à cette heure même, réveillé de cette Samâdhi, donna son approbation au Bodhisattva Mahâsattva Avalokiteçvara, par les mots : Bien ! bien ! Fils de famille, c’est bien cela ! Fils de famille, c’est bien cela ! (C’est ainsi, comme tu l’as expliqué, que cette Prajñâ-pâramitâ a été déclarée par tous les Tathâgatas, Arhats, parfaits Buddhas.

Ainsi parla Bhagavat ; le noble (ârya) Bôdhisattva Mahàsattva Avalokiteçvara transporté, et ces Bhixus et ces Bôdhisattvas Mahàsattvas, et toute cette assemblée qui comprend tout le monde avec ses Devas, hommes, Asuras, Gandharvas, louèrent hautement le discours de Bhagavat.

Fin de l’essence de la sublime (ou bienheureuse, selon le tibétain) Prajñâ-pâramitâ en vingt-cinq (Çlokas).

Nota. — La mention des vingt-cinq (çlokas) ne se trouve que dans le texte sanskrit (de l’édition polyglotte, le seul que je connaisse), les diverses traductions ne la renferment pas. Cette circonstance jointe à ce fait qu’il existe un texte spécial intitulé : la « Prajnâ-pâramita en vingt-cinq çlokas » (Çer-chin ; Sna-ts’ogs, 12°), donne lieu de croire que la mention dont il s’agit est supposée et n’appartient pas réellement à ce texte.