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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

I

DÉFENSE D’ENTRER DANS LA CONFRÉRIE SANS AUTORISATION DES PARENTS

Cette défense aurait été formulée deux fois, une première fois à Çrâvasti, une deuxième fois à Kapilavastu. La défense faite à Kapilavastu est en quelque sorte un épisode du « retour de Çâkya dans son pays », que l’on a lu plus haut. Mais elle fait l’objet d’un récit tout à fait distinct et indépendant : elle est dans un autre volume et une autre section. Nous donnons les deux textes dans l’ordre où nous les présente le premier volume du Kandjour ; ils ne se suivent pas l’un l’autre immédiatement.

1. ÇRÂVASTI
— Dulva I, folios 115-117 —

Le bienheureux Buddha résidait à Çrâvasti à Jetavana dans le jardin d’Anâthapiṇḍada.

Un maître de maison de Çrâvasti prit une femme de la même caste que lui ; ils jouèrent ensemble, se réjouirent, se livrèrent au plaisir… Il leur vint un fils : l’enfant naquit, fut élevé et devint grand.

Plus tard, ce fils fut tancé par son père : il fit alors cette réflexion : Ce père est difficile à égayer, et moi, je suis incapable d’observer les dispositions de son esprit ; je fuirai donc loin de lui. Il fit ensuite cette réflexion : Il est difficile de quitter le pays, et puisque les Ascètes (Çramanas) du fils de