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ANNALES DU MUSÉE GUIMET


qui, vraimenl^ ? aiilre qu’Asha, ol que toi, Aliura Mazda, que j’invoque, €l que Vohu Manu ?

2. Qui a droit à la vache riche en dons ô Mazda ? — Celui qui prend plaisir à la voir aux mains du bon laboureur ^

[J’ai vécu] une vie honnête, dans la sainteté, en faisant beaucoup de bien ’^ : fais-moi donc place ’ et donne-moi tes dons dans [l’autre] monde ’.

3. Elle appartiendra, ô Mazda, en retour de sa sainteté, à celui que Khslia- (hra en fait jouir par Vohu Manô, celui qui nous agrandit, par la force de la piété, de la terre voisine que le méchant cède’. 4. Aussi je veux vous offrir le sacrifice et vous louer, ô Mazda Alinra, avec Asha et l’Excellent [Vohu] Manô et Khshathra, qui mettront dans la 3. azdà : traduction hypoltiétique, d’après le védique addhâ qui se construit surtout avec l’interrogalif ou le négatif de veda : koaddhà, nalsir addhù veda. Le pehlvi a un dérivé obscur a :rf(".

4. Litt. « Comment désirerait-il la vache rànjô-skereti » (la vaciie Azi ; v. XXIX, 5, n. 24) ; c’est-à-dire : >< Qui mérite la richesse » ? Peut-être, comme Azi, désigne-t-elle les biens célestes autant que les biens terrestres. — Glose marginale : « Question de Zoroastre » [frasltn i Zartûsht).

5. Réponse d’Auhrmazd {pcisuUi gavishm/d Auhrmazd). — Vàstravaitim ; litt. « celui qui la désirerait ayant labour pour nous ».

6. pourusbù hvaré pisLjasù : traduction conjecturale. Le pehlvi voit dans pishvasù un désidératif de pà et dans hvaré, non pas le nom du soleil la forme ordinaire dans les Gàthas est livcng-, sauf le passage unique XXXII, "10), mais un mot signifiant bien-être, khvdrih ytraduction ordinaire de IivàtLra), autrement dit un dérivé de hu : il traduit pim kahad k/ivàrih pânak’th boijaliùnct, pun kabad mvak’ih « il désire protection avec beaucoup de bien-être, c’est-à-dire avec beaucoup de bien ».

7. nisbàsj’à, « ayant assis moi ».

8. âkà sténg- en deux mots [àshkârâk sli). — Paraphrase du Dinkart. IX, 43, 3 : « Sur le désir de fortune en récompense de la vertu, et sur ceci que celui qui désire, ensuite de sa vertu, un bien que l’empêche d’obtenir la violence des méchants ou tout autre force mauvaise, reçoit dans le ciel une récompense plus grande et plus belle que ce bien ».

9. La vache Azi appartiendra au guerrier, au bon roi (Khshathra) qui la mérite par sa vertu (Vohu Manoj et dont la vaillance conquiert pour nous les biens de linfidèle. Dinkart, t. /.,4 : « Sur celui qui mérite le troupeau, le guerrier qui suit la bonne loi et qui a de la force (ddt fràrûn 6j] pour assister le désir des Dieux, faire du bien à l’Iran et abattre la malfaisanee d’Aniràn ». — aDhaiti « sera » ; selon le pehlvi, arjdiùg « est mérité » ; cf. XXXII, 16, n. 67.