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ZEND-AVESTA : YASNA 47. — GATHA SPENTA MAINYU 1
Le Zôt et Râspî ensemble :
7. Par l’Esprit du Bien et la Pensée Excellente, par les œuvres et les paroles de Sainteté, Mazda Ahura, avec Khshathra et Armaiti, nous donnera Haurvatàt et Ameretâta (2 fois).
Ashem vohù… (3 fois).
Nous sacrifions au Hâ Speñtâ Mainyû.
Yêńhê hâtàm.
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- ↑ 12. ahmâإ manyéush ràreshyeińti ; il s’agit de l’Ashemaogha qui, « possédé du démon, détourne l’homme de bien fixé dans la vertu » (cigûnshân shêdà pun tan mekmân nihâtak shapirân pun frârûnîh anakhtûnî barâ ramitûnand, Aharmôk). Dînkart : « le démon et le méchant détruisent (vinàsênd) l’Amshaspand ; le juste et le sage ne le détruisent pas ». Pour la construction de ràresh avec l’ablatif, cf. XLIX, 2, n. 7.
- ↑ 13. kaséush cîإ nâ ashàunê kâthê anhaإ ; litt : « que l’homme, même de peu, soit en désir saint », c’est-à-dire « qu’il fait le bien, en si humble situation qu’il soit ». (punci kûtak payagîh kâr ukarfak obdûnand). Cf. Dînkart : « en petite fortune, ne t’abstiens pas de bonnes œuvres » (pun kûtak tàvànîkîh min karfak al mang). kaséush s’oppose à paraosh dans le vers suivant.
- ↑ 14. paraosh, « de beaucoup », c’est-à-dire « de fortune ». Riche, c’est-à-dire puissant, il en profitera pour opprimer le méchant.
- ↑ 15. Donne-lui la fortune, parce qu’il en fait bon usage.
- ↑ 16. Litt. « sans ton plaisir le méchant donne », c’est-à-dire « il ne tient pas sa fortune selon ton désir » [ n’en fait pas l’usage que tu voudrais : khvâstak lâ pun apâyisti lak yakhsûnad].
- ↑ 17. « A cause de la présence d’Akôman (la mauvaise pensée personnifiée) logée dans son corps quand il fait le mal » (Comm. P.).
- ↑ 18. Dans l’épreuve du Var nîrang « où il révèle le droit et le tort » (bôkht û êrakht padtàk obdûnad ; cf. XXXI, n. 15).
- ↑ 19. Le Var nirang faisant triompher celle des deux parties qui a le droit.
- ↑ 20. hà zi pourùsh isheńtô vâuràitê, litt. « car ceci fait croire beaucoup qui voient » ; isheńtô, de ish « voir », cf. XXVIII, n. 39 ; vàuràitè, aimaninit (causal de var : * vàvarayatè ?). — Voici sans doute un des textes qu’invoqua Âdarbâd Mahraspand quand il se soumit à l’épreuve du Var pour faire triompher l’orthodoxie : cf. XXXI, n. 16. Il semble que Zoroastre lui-même s’est soumis au Var nirang cf. Dînkart VII.
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