Page:Annales du Musée Guimet, tome 21.djvu/451

Cette page n’a pas encore été corrigée
305
ZEND-AVESTA : YASNA 46. — GATHA USHTAVAITI 4

9. Quel est celui qui le premier m’apportera ses libéralilés "^, tandis que j’élève à ton amour un pieux souverain, bienfaisant dans ses actes’" ; [qui sera pour moi] ce qu’Asha fut pour toi, [qui fera] ce que le Créateur du Bœuf dit h Asha^- ; pour moi qui désire obtenir par Vohu Manô tes deux mondes ’^

10. Celui qui, homme ou femme, ô Mazda Ahura, me donnera la chose que lu sais la plus excellente au monde ’" ; celui qui à l’homme pieux *’ apportera sa piété et une royauté fidèle à la Bonne Pensée" ; tous ceux (enfin) que j’entraînerai*^ à vous adresser leur prière ; à tous ceux-là s’ouvrira un chemin à travers le Pont Cinvat**.

§16 : darvandàn). — Le Dinkart applique ce passage à la répression de l’hérésie de Manès (Mânih ; mis à mort, par ordre de Bahràm, l’an 276). 36. aredrô côilLat pournyù « qui le premier me fait jouir de ses libéralités ? » ou bien « qui, libéral, me fait jouir le premier ? », c’est-à-dire quel est le premier qui se fait mon disciple [aîgham fartûni hdvishiih man obdûnand). — aredrô ^ rdtik, la daxinà brahmanique, le casuel du prêtre, le meilleur signe de la foi du fidèle (racine ared zzz véd. ràdli « offrir »). La construction du reste de la strophe est très obscure et la traduction incertaine.

37. yatkà tb^TÙ zeTÎshd’m uzemôhi. amat pun anal lak dôshishn Idld ûzam ; l’on ne peut se fier à la traduction de uzemùLi qui traduit deux fois uz, une fois comme préposition, lâlâ, l’autre fois comme verbe : on pourrait songer à un verbe uz « aimer » d’où uzemem, dôsl’ih « amitié » (Y. XLIV, n. 21) ; zevishtim (cf. XXVIII, 9 ; L, 7) est un dérivé de zusli « aimer », comme le prouve le pehlvi : evi = : avi, aoi et zevisbiim est par suite pour zaoshlim avec épenthèse (cf. civishî, LI, 15 c).

— Ahurem, étant traduit k/iùtàî, et non Au/trmazd, doit désigner un souverain humain ; c’est Vishtàspa, auquel fait allusion la strophe précédente. 38. yàasiiâ toi « comme Asha à toi » ; glose : « Comme Ashvahisht se donna à toi pour disciple, qui se donnera à moi ? » — Ce que le Créateur du Bœuf a dit à Asha, c’est de trouver un bienfaisant souverain (ushtà Ahurem^ pour protéger les animaux contre la violence (Y. XXIX, 2). Ce vers semblerait indiquer que l’auteur de ce Hâ avait le Hà XXIX sous les yeux.

39. Ishenti ma là toi A’ohù Mananbà ; pour l’accusatif ma, voir XLIIl, notes 30, 31 ; selon Nériosengh, ta désigne la loi, «l’Avestaet le Zend » ; mais la glose pehlvie 7«ij(f indique qu’il s’agit des biens des deux mondes, dus en retour de la bonne pensée (Abuna vairya, vers 2).

40. « Ta religion » {pun din l lak) : c’est-à-dire^ celui qui m’apportera sa foi. 41. « A Zoroastre ».

42. Qui gouvernera selon les bons principes.

43. Littéralement « ceux que je pousserai à prière de toi (bakshâi ; cf. XXXI, 12, n. 47).

44. frô tàisb vispàisli Cinvatô frafrà peretùm « pour tous ceux-là passage au pont T. I. 39