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HÂ 46 (SP. 45). — GATHA USHTAVAITI 4



1-2. Où se tournera le Prophète, repoussé de ses parents, de ses serviteurs, de ses voisins, persécuté par les tyrans du pays ? Impuissant, isolé, pauvre, il crie vers Mazda : J’ai prêché ta doctrine, donne-moi la fortune !

3-4. Il n’aspire qu’à enseigner la loi d’Ahura. Le tyran défend aux fidèles d’assister le juste : il périra par sa violence.

5-8. Les puissants ne devraient jamais faire aucune faveur aux méchants : justes envers tous, ils devraient traiter le juste comme un parent. Qui assiste le méchant est un méchant, qui assiste le juste est un juste (§ 6), Le Prophète appelle de ses cris un protecteur qui le couvre de la haine des méchants (§ 7) et frappe ceux qui mettent leur fortune au service de l’erreur (§ 8).

9-12. Quel est le premier qui lui apportera ses dons ? Ceux qu’il pourra entraîner au culte d’Ahura verront s’ouvrir devant eux le Pont Cinvat qui conduit de terre au Paradis (§ 10) ; au contraire, les méchants qui subornent le pouvoir pour perdre les âmes gémiront devant le Pont Cinvat et iront habiter le monde de la Druj (§ 11). Quiconque fait plaisir à Zarathushtra est homme de bien et aura place au Paradis (§ 13) ; fût-il Touranien, s’il parle comme le saint Fryâna et fait prospérer la piété dans le monde, il appartient à Vohu Manô et Ahura lui doit le bonheur (§ 12).

14-17. Quel est donc l’ami de Zarathushtra ? Quel est l’homme de bien par excellence ? C’est le vaillant Vîshtâspa, le prince qui a converti sa maison au vrai culte. Que les Spitâmas, que la famille de Zoroastre suive