Page:Annales du Musée Guimet, tome 21.djvu/445

Cette page n’a pas encore été corrigée
299
ZEND-AVESTA : YASNA 45. — GATHA USHTAVAITI 3


été nommé du nom de Seigneur Omniscient". L’homme qui le prêche avec Asha et Vohu Manô, en son pouvoir seront Ilaurvatàt et Amerelât ; ils lui donneront force et vigueur ^^

1 1 . Arrière ’^ les Daêvas et les hommes ! Soyez superbes pour les superbes, pour tous autres que le fidèle humble^’. Au saint, sage ou prince^, appartient la bienfaisante Religion : celui-là est [de la Religion] l’ami, le frère, le père, ô Mazda Ahura !

12. Le bien soit à quiconque fait du bien à àme qui vive ! (Y. XLIII, 1 ; [2 fois). Ashem votiù (3 fois).

Nous sacrifions au Hâ At fravakhshyâ.

Yèiîhè hâtàm.

32. Ahurô mazdào, pris ici clairement dans le sens étymologique : khûlâ dànâk. 33. côisht, câshit « le fait connaître » (de cish ; cf. jaoget, cùret, etc.). — khshathrùi, au sens propre, mais avec allusion à l’Amshaspand de ce nom, de sorte que celte strophe réunit les sept divinités suprêmes. — dàm, yahbûnêt, v. notes 2, 13. 34. Les Daévas et les méchants. — yastâ... aparô, matshân... akhar. 35. yôi im taré manyantà « ceux qui pensent insolemment >> ; de là l’abstrait tarôniaiti, nom du démon qui personnifie l’orgueil ; s’oppose à yé arém manyàtà « celui qui pense comme il convient », personnifié dans la déesse Armaiti. 36. saoshyaùtô déng : patôish : défig- patôisb, dastôhar pal [khûtâ], représente le couple « prêtre et prince », ahu et ratu (voir l’Introduction au Y. XIX). — déng patùish rappelle verbalement le védique dampati « maître de maison » ; mais ce n’est qu’une apparence : déng est traduit daslôbar, c’est-à-dire comme le zend dé, dans dé Jâmâspa (XLVI, 17 ; XLLK, 9 ; L, 18) ; les deux formes se concilient dans un primitif daL daiih, qui se retrouve :

l^Dans l’abstrait neutre daûli-ô, dândkîh « sagesse » (Yt. VI, 6) ; védique dansas ; 2° Dans l'adjectif dai>-ra daùg-ra, dànâk « sage » (Y. XLVI, 17)^ :*danh-ra, védique dasra ;

3° Dans le superlatif danh-ishta, ddndktûm (Y. XIII, note 13), védique dansislitha ; 4° Dans l’abstrait dàstvâ, dastôbarXh « règle «(origine derfa.s^oèrn’zn’dastva-hara ; cf. Y. XLVI, n. 30) ;

5° Peut-être dans didainhê « révélation » (Y. XLIII, note 36) ; dào « sage » (dans Mazdào, hudào, duzlidàonba, etc.) ; dalima ; mais le sens de dahma est d’un autre ordre [shapîr, uHama « vertueux »).