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ZEND-AVESTA : YASNA 43. — GATHA USHTAVAITI 1

7 . J’ai reconnu ta bienfaisance, ô Mazda Ahura, quand je rencontrai Vohu Manô cl il me demanda^’ : Qui es-tu ? A qui es tu" ? Et quels signes, en ces jours de nos entreliens, te donnerai-je pour ton monde et ta personne -’ ? 8. Et je lui répondis tout d’abord : [Je suis] Zaralhushtra. Ce que je désire, c’est d’écraser ouvertement le méchant ; c’est d’apporter au juste la force et la joie ", c’est de lui donner à la fin des temps -’ la toute-puissance, tandis que je te loue, ô .Mazda, et te fais mien - 9. J’ai reconnu la bienfaisance, ô Mazda Ahura, quand je rencontrai Vohu Manô. 11 -’me demanda : Que désires-tu savoir -’ ? [Bund. XXX, 17). il se peut qu’il faille commencer la phrase avec aèiliyù qui désigaera les hommes en général. « Alors un maître parfait enseignera les hommes... » 21. D’après le Zanlusht Nfima la mission de Zoroastre débute par une entrevue avec Bahman (Vohu .Manô) qui précède les entrevues avec Ormazd et les Amshaspands. Dans le Diukart.VII (p. 88), qui malheureusement abrège la légende, Vahùman adresse à Zoroastre la même question qu’ici : inan zak liacàl ? Zarlûhaskt havâam u Qui es-lu ? ^ Je suis Zoroastre. » — Observer la construction neutre et impersonnelle de pairijas construit avec l’accusatif et l’instrumental : « quod me curn Vohu Manô conveuit, il me rencontra avec Vohu Manô » ; cf. XLIV, 1 e, jatlià né à voliù jimat mananhà ; Y. VIII, note 12 et XLVI 3 d (même construction avec pairî dadaiti). 22. Auquel des deux principes appartiens-tu ? Cf. Y. X, 16, 45 sq. 23. Le sens général est : Quel signe attends-tu de moi comme preuve que je suis le bien ? Qu’attends-tu de moi dans la conduite du monde et dans celle de tapi’opre destinée ? La construction de ayàréet de ferasyài (cf. J% K’, elle rythme) est obscure. daklisliùi’à, dakhs/ial ; « signe » ; dislià « je montrerai » (’dis-sli-àz^ nimût yakoyainûtiêt ; aigh cigûn dakhshak ohdùnam) ; ayàré, yôm « jour » ; liampûrsih « entretien, conférence ».

24. Litt. « que je sois joie puissante au juste ». Ce juste est le protecteur de Zoroastre, le roi Gushtàsp.

25. àbùshtisli, mot inconnu. Le pehlvi décompose étymologiquement en àliùuslità, et traduit amat zak ynhvùnêl nivokih aîg/i lan i pas’in ijahvîinét « quand se produit ce bien, c’est-à-dire quand se produit la résurrection » ; d’après la glose, qui donne le sens, et faisant abstraction de l’étymologie qui cherche la justification de ce sens, on peut songera voir dansâbùsliti un dérivé debù, indiquant l’avenir. On peut aussi construire « que je donne tes àliùshti de la toute-puissance », àbùsliti indiquant la venue à l’existence, la production ; on traduira dans ce cas : « et de lui faire obtenir la toute-puissance ». — Lire dayà avec J* et K% pour le vers. 26. yàvat ; dans la mesure où je te loue.

27. Auhrmazd. Ahya ferasém est traduit old [.uhrmazd] pursit. ferasém étant substantif, il faut construire : « question de lui ». Glose marginale : frashni Auhrmazd « question d’.uhrmazd ».

28. Litt. <’ pour qui désires-tu savoir » ; glose : aighal pàhriz man opinai amat T. 1. 36