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ZEND-AVESTA : YASNA 34. — GATHA AHUNAVAITI 7

donnent l’Immortalité’ et Asha et Khshatlira et llaurvalàt-, ô Mazda, c’est à toi avant tous antres ’ que nous les donnons, ô Aluira. 2. Car toutes les œuvres que nous t’offrons, sont œuvres de la Bonne Pensée et du Bon Esprit* ; ce sont les œuvres de l’homme de bien, dont l’âme a la sainteté pour compagne^ Je t’aborde, ô Mazda, avec les prières dues à tel que toi, et avec les hymnes des chantres". 3. A toi, ô Ahura, nous donnons le Myazda’ ; à Asha, sa prière* ; à Khshathra tous les mondes entretenus par Vohu Manô’^ Car celui-là est le sage parfait qui en toute chose sert vous et les vôtres’", ô Mazda. l.Litl. « par lesquelles œuvres, paroles, sacriUces, je donne l’Immoi-lalité... >> c’est-à-dire : « j’agis, je parle, je sacrifie de telle sorte que mon âme en deviendra immortelle ». — C’est d’après ce vers que le Skdyast consacre cet hymne à Ameretât.

2. Les œuvres qui manifestent les vertus de ces trois Génies. 3. pourutemâîsh, pêshtar.

4. Litt. « à toi toutes les choses données sont par [Bonne] Pensée (Vahûman) et [sont] Bon Esprit » ; (Maiiiyusli vanbush = Spcùtù Mainyusli). Glose : « c’est-à-dire j’ai offo t de telle sorte que je fais toutes choses selon la loi des Gàthas {pun gdsdntgUi ; idîntifiées à la volonté du Spenta Mainyu) et selon la vertu ». 5. yèbyà m-và aslià hacaitè ; ou bien(ains ; l’entend le pehlvi) : « dont l’âme a pour compagne la félicité » (des saints).

6. Les prières ici-bas, les chants au ciel : « ici-bas je t’adresse des prières et dans le ciel je te chante » (Nériosengh). — jrarôtnsli slùlàm : le pehlvi traduit dar garôlmdn sidijêm «je te chante dans le Paradis, » traduction incorrecte grammaticalement, exacte pour le sens. Litt. le sens est : « avec les {farô de ceux qui te louent » ; or le Paradis est dit gai-ô-demànem « la demeure du jfarô » (si le mot est composé) ou « du gar » (s’il est juxtaposé). Il est donc vraisemblable qu’il faut chercher dans garô {^ar l’idée d’hymne, de chant, et que ^ar est le sanscrit gjir « chant ».^ 7. Le Myazda est spécialement dans le sacrifice l’offrande susceptible d’être consommée : le sens général est « aliment » : c’est peut-être dans ce sens propre qu’il est pris ici, car la glose pehlvie porte : bar pun khvêshik l lak ynkhsûnam, « je t’approprie les fruits » [phalam svddlihmtayd dadlidmi), ce qui semble signifier qu’il reporte et donne idéalement à Ormazd tous les produits de la terre. 8. Autrement dit, nous faisons la charité qui consiste à accorder sa demande au fidèle pauvre : la charité s’appelle ashô-dnd ^i don au juste » (représenté dans notre texte par Aslia).

9. Kbshatbra, personnification de la bonne royauté, a pour fonction de gouverner avec justice et d’entretenir les pauvres : « les mondes entretenus par Vohu Manô » sont les pays gouvernés avec justice et bonté.

10. ddndkihi bundak pun olà aîsh man pun kuld rnandûm zak obdùnad l ijazdân apasfi sût « la sagesse parfaite est dans l’homme qui en toute chose fait ce qui fait du bien aux Dieux ». — libsbmàvasu. locatif pluriel de Isbsbmâvat « tel que vous ».