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ZEND-AVESTA : YASNA 29. — GATHA AHUNAVAITI 2


violent®, au bandit^ au brutal, fi qui me déchire®, à qui me dérobe..le n’ai de prolecteur que vous : assuroz-moi donc bonne pâture®. »


2. Alors le Créateur du Bœuf*® demanda à Asha** : « Quel est le Ratu que tu as donné au troupeau *^ pour que les maîtres, lui donnant leurs soins actifs, le nourrissent et l’accroissent’® ? Et quel bienfaisant Seigneur*® [as-tu établi], pour repousser de lui les violences des méchants*® ? »


3. Asha a su parler*’* au mauvais maître qui fait souffrir le troupeau*®. Il ne sait pas, [le mauvais maître], l’éclatante [récompense] qui adviendra aux justes*® : car il est le plus puissant des êtres, celui qui vient aussitôt, à l’appel, faire le bien*®.

4. Mazda sait faire le compte suprême*® de tout ce qu’ont fait et que


6. aêslimô, l’homme colère qui bat les animaux.

7. hazascâ, le brigand qui les enlève : cf. Yasna XII, 2, note 9.

8. remô, rlshkûn, le brutal « qui les tue sans mesure » (c’est-à-dire au delà du besoin ; am apatmân kûshît) ; cf. note 33. — dareshcà, sikûntâr(p. sîkûn(an~ persan darldan) : « c’est-à-dire qu’il leur fait bôtôkzyat » ; cf. Patel Irânî^ § 14.

9. vohù vàstryà : le sens revient à : « faites que je sois bien traité ».

10. Ahura Mazda.

11. Asha Vahishta, Ahura s’adressé à lui d’abord comme étant l’incarnation du bien.

12. Litt. « Comment de toi le Ratu au bœuf ? », le Ratu étant le maître spirituel qui règle les devoirs de l’homme envers les animaux (rat î gôspandân mon) ; s’oppose à Ahurem, le Seigneur, qui a la force matérielle pour défendre le troupeau (voir la fin de la strophe) ; ratu-ahura = ratu-alm (cf. p. 162j.

13. Litt. « de sorte que les maîtres lui donnent multiplication de bœufs et activité avec fourrage ».

14. paiti-mravat, c’est-à-dire le châtier [pasukh gûft aîghash pâtfrâs obdûnênd ; cf. XXI, note 9). — C’est Asha Vahishta qui règle le degré des châtiments de chaque crime dans l’enfer.

15. nuit sarejâ advaêshô « le maître (sardâr P., svâmin N.) qui n’est pas ne faisant pas souffrir ».

16. La récompense qui les attend dans l’autre monde, el par suite le châtiment qui l’attend, lui (Glose : ûolâshân darvand pâtfrâsî pun ravân ci vacand obdûnand lâ khavîtûnand : « ces méchants ne savent pas quel châtiment de l’âme et combien grand on leur inflige ».

17. yahinài zavéùg jimâ keredushà : litt. « à qui est action [kartdr’ili) venant à l’appel » ; c’est-à-dire « quand on l’appelle pour lui dire : fais bonnes œuvres, il les fait » [amatash karitûnand âigh : kdr u karfak obdûn, obdûnad). — keredushd, thème féminin, auquel se rapporte l’adjectif composé zavéng-jimà.

18. sahvâré mairislitù « celui qui compte le mieux les choses » (sakhundn amdrînîtdr