Page:Annales du Musée Guimet, tome 21.djvu/307

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

HÂ 19 — BAGHÂN YASHT 1




Le Yathâ ahû vairyô, dit aussi Ahuna vairya, d’après les deux mots essentiels du début (d’où A hunvar, Honover), est la prière mystique par excellence. Elle est antérieure à la création matérielle ; Auhrmazd en a prononcé les vingt et une paroles au moment où Ahrîman envahissait la lumière infinie et la création spirituelle : « Quand il eut prononcé le premier tiers, Zanâk Mînôt plia le corps de terreur ; au second tiers, il tomba sur les genoux ; quand la prière fut achevée, il fut confondu et impuissant à nuire aux créatures d’Auhrmazd 4[1] . . .  » L’Avesta tout entier en dérive, en théorie, et chacun des vingt et un Nasks est sorti d’un des vingt et un mots de la prière 5[2].

Le texte en lui-même n’a point de prétentions mystiques de ce genre : il n’en mérite pas moins sa fortune, car il résume quelques-uns des principes essentiels de la morale mazdéenne.

L’Ahuna vairya est composé de trois phrases indépendantes :


yathâ abù vairyô athà ratusb ashâإcît bacà
vahbéusb dazdà mananbô sbyaotbenanàm aûbéusb Mazdài
khshatbremcà Aburâi à yim dregubyô dadat vâstârem.


« Le désir du Seigneur est la règle du bien.

« Les biens de Vohu Manô aux œuvres faites en ce monde pour Mazda !

  1. 4. Citation d’un texte zend perdu, dans le Bundahish, I, 22.
  2. 5. Dînkart, VIII, 19.

t. i. 21