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ZEND-AVESTA  : YASNA. — HA 8 [SROSH DARUN]

4 (9). Et celui qui, parmi ces adorateurs de Mazda, étant en âge et capable de répéter 10[1], ne reçoit pas, ne prononce pas ces paroles 11[2] [après moi], celui-là est convaincu d'être un Yàtu 12[3].

Ashem vohû vahishtem astî (3 fois).


Le Zôt retire la main gauche du barsom, brise avec la main droite un petit bout du darûn, le prend avec le gôshôdd, lève le padân avec la main gauche et avale. Puis il se lave et s’essuie la bouche, se lave la main et la repose sur le barsom, dit quatre Ashem vohù et deux Yathà ahu vairyô 13[4].


5 (10) 14[5]. Et puisses-tu, ô Ahura Mazda, régner heureusement et comme tu veux 3 sur tes créations  ! Comme tu veux sur les eaux, comme tu veux sur les plantes, comme tu veux sur toutes les bonnes choses, qui ont leur germe dans le Bien  !

6 (12). Donnez puissance au bon, impuissance au méchant  !

Que le bon puisse ce qu’il veut et le méchant rien de ce qu’il veut  !

Qu’il s’en aille ! qu’il soit détruit 15[6] emporté de la création de l’Esprit Bienfaisant ! contrarié 16[7] ne pouvant rien de ce qu’il veut  !

  1. 10. aiwi zuzuyanàm, madam guftârân ; de zu « prononcer » d’où le nom du zaotar même.
  2. 11. Les paroles « O Amesha-Speñtas, etc. » (Comm. P.). En refusant de les répéter, il montre que sa conscience l’accuse et il se confesse yàtu. — Ces deux paragraphes, 3-4, font partie du Bâj récité avant manger (Bâj Nân khordan)  ; cf. note 14.
  3. 12. aêtàm â yàtumanahè jasaiti : pour la construction impersonnelle, cf. Y. XLIII, note 21. — yâtumana est un abstrait de yâtu, le yâtuisme. — L’accusatif féminin êatàm est inattendu  ; peut-être désigne-t-il non une personne, mais une chose, et est-il employé au sens neutre  : cette conduite.
  4. 13. Pt4 a  : « lever (lire yakhsanûntan) la main du barsôm, couvrir le zôhr, manger le Srôsh darûn, se laver la bouche, se laver la main, la remettre sur le barsôm, dire quatre Ashem vohù, deux Yathâ ahû vairyo, yadâ min barsôm lâlâ yakhshanishtan u rôishâ î zôhr nuhûftan, srôshdarûn vashtamûntan, pûmâ pâk kartan uyadâ pun pâtyâp kartan, ol barsôm anakhtûntan. Ashem Vohûk vakhdûnishn (?) casrûshâmrûtîg gavishn. Yathâ ahû vairyôk bishâmrûtîg.
  5. 14. Ce qui suit forme le Bâj récité après manger (cf. note 11). En dehors de cela, les §§ 5 et 6 forment une prière souvent répétée dans l’Avesta, le Vasasca (Y. XI, 12 sq., LII [LI], 5 sq.  ; LX, 8 [LIX, 16]  ; LXVIII, 16 [LXVII, 51] ; LXXI [LXXII], 26.
  6. 15. hamistô, mrityas, cf. Y. XLVI [XLV], 4 c.
  7. 16. varatô, viparyatâ.