Page:Annales du Musée Guimet, tome 1.djvu/69

Cette page n’a pas encore été corrigée
57
UN OSTRAGON ÉGYPTIEN

ques exemples je ne puis hasarder qu’une conjecture. Je considère comme étant un adverbe signifiant aussi, de même, pareillement. Notre phrase voudrait donc dire : fai été uar depuis V antiquité avec les uani et semblable à eux. A la ligne 11 nous traduirions : de même voici que Ra dit, ce qui paraît assez plausible, car à la ligne précédente c’est le personnage mythologique Amhauf qui a parlé. Au chapitre xvii, dans la phrase citée d’après l’ostracon du Louvre, je traduirais : au jour de V enterrement , Ba aussi est enseveli. Des deux mots qui suivent, le premier paraît fautif ; il s’agit du verbe , être, où le n’a rien à faire. Le sens est j’ai été ou je suis né au milieu des êtres. On ne voit pas au premier abord comment cette idée se relie à la précédente. Cependant, si l’on songe que le dieu d’Héliopolis se nomme Tem Chepra , il est possible que le défunt veuille dire que de même qu’il était grand prêtre, il était aussi de la famille ou des suivants du dieu Chepra. Il a été de ses premières créatures.

, j’ai découvert le visage de l’être unique, j’ai ouvert le cercle de la nuit. Puisque le défunt était , il a pratiqué la cérémonie de l’, il est entré vers le dieu pour le voir. Ce dieu qu’il désigne ici par une périphrase, litt. il est seul, c’est le dieu Tem. Le chapitre xvii nous l’apprend par ces mots : .

La seconde partie de la phrase est plus obscure ; il y a littéralement fai ouvert le cercle de la nuit. Il me semble que c’est là simplement une manière recherchée de dire : j’ai fait tomber la lumière sur le dieu en ouvrant la porte de son sanctuaire ; et ce qui me confirme dans cette opinion, c’est cette phrase du chapitre Lxxiir, cette requête que le défunt adresse à Osiris : « Que f arrive, que je le voie, que j’ouvre la porte, que je voie mon père Osiris, et que j’éloigne les ténèbres de mon père Osiris. »

Les mots suivants ne présentent pas de difficultés : Je suis Vun d’entre eux, je connais l’esprit qui est le maître d’On.

A cet endroit, il faut nécessairement s’arrêter court, et renoncer non seulement aune traduction suivie, mais aussi à une paraphrase qui, à défaut de texte parallèle ne serait qu’une suite de conjectures ; le texti^ de l’époque saïte