Page:Annales du Musée Guimet, tome 1.djvu/343

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
325
SHIDDA

transmis par le Monde des Dragons ; ils s’ajoutent aux autres signes pour l’euphonie.

On ne connaît pas bien positivement le nom de l’auteur en question ; mais, suivant les remarques du livre intitulé Néhankiô, cet auteur serait Souva-Varna, prêtre indien professant une autre religion que le bouddhisme, et il aurait enseigné pour la première fois ces quatre voyelles à Vatavaha, roi des Indes, pour corriger la difficulté qu’il avait de prononcer certaines lettres.

Un missionnaire indien en Chine, nommé Hôgatsou-Sanzo, disait que ces quatre caractères s’employaient dans le style élevé comme lettres euphoniques.

Les douze premiers caractères s’employaient dans la langue vulgaire ; les quatre derniers étaient usités particulièrement dans le style élevé. Ainsi, dans le dictionnaire fait par Erïn, prêtre chinois, ces quatre caractères ont reçu le nom de « sons auxiliaires, sons d’élégance ». Il y est dit que ces quatre caractères, ou voyelles, ne s’employaient pas pour former le son, comme les autres voyelles.


CONSONNES
MOT À MOT. — CORPS DE CARACTÈRES
Ka en sanscrit shiddam
Ka en sanscrit shiddam
ka Action.
Ka aspiré ou Kha, en sanscrit shiddam
Ka aspiré ou Kha, en sanscrit shiddam
Chaos.
Ga en sanscrit shiddam
Ga en sanscrit shiddam
ga Conduite.
Ga aspiré ou Gha, en sanscrit shiddam
Ga aspiré ou Gha, en sanscrit shiddam
Réunion.
Nga en sanscrit shiddam
Nga en sanscrit shiddam
nga Séparation.
Ca (prononcée Tcha), en sanscrit shiddam
Ca (prononcée Tcha), en sanscrit shiddam
ça Déplacement.
Tchha, en sanscrit shiddam
Tchha, en sanscrit shiddam
çä Ombre.