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Pêche Léopold 1er.

(Van Orley.)

Depuis l’époque où nous décrivions cette belle et bonne pêche dans l’Album de Pomologie, nous avons pu constater des différences notables entre ce que nous avons dit alors et ce qui se passe aujourd’hui. Ces différences proviennent sans doute, en partie, du transport de cette variété sur divers sujets au moyen de la greffe, mais surtout de la position de l’arbre en espalier.

Nous avons remarqué, depuis 7 à 8 ans, que l’exposition du midi lui est tout à fait contraire ; l’arbre y pousse assez vigoureusement jusqu’en juillet, mais aussitôt les grandes chaleurs venues, il se montre languissant, la sève s’arrête, les feuilles s’abaissent, et les fruits qui résistent n’atteignent que les deux tiers de leur grosseur, mûrissent aussitôt et restent médiocres.

Il suffira donc, nous nous en sommes assurés, de placer l’arbre en espalier au levant (position de l’arbre mère) ou au couchant, pour obtenir des fruits plus gros, plus tardifs, moins colorés, et de première qualité, tels que ceux que nous avons décrits primitivement et conformes à l’exemplaire présenté cette année (1861) à la Commission royale de Pomologie.

Le fruit très-gros, arrondi, mesure 7 centimètres en hauteur et 9 centimètres en diamètre. La peau est fine, duveteuse, jaune clair, plus ou moins colorée du côté du soleil, elle se détache facilement de la chair.

Le point pistillaire, petit, brun-roux, est placé dans une légère cavité.

La rainure bien marquée à son point de départ, jusqu’environ 3 centimètres, devient alors peu apparente.

Le pédoncule gros et court, est placé dans une cavité profonde et arrondie.