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LIVRES NOUVEAUX.

Journal für die reine und angewandte Mathematik ; c’est-à-dire : Journal de Mathématiques pures et appliquées ; par M. Crelle, membre du Conseil supérieur des bâtimens civils du royaume de Prusse. Tom. vii, 1.re livraison, in-4.o d’environ 100 pag., chez Bachelier, à Paris.

Les principaux articles contenus dans cette livraison sont : de M.lle Sophie Germain, de Paris, un mémoire (en français) sur la courbe des surfaces. – De M. Th. Clausen, de Munich, les solutions de deux problèmes, l’un d’arithmétique et l’autre de géométrie et la démonstration d’un théorème de géométrie, ainsi que la solution d’un problème relatif aux sections coniques. – De M. C. G. J. Jacobi, de Konisberg, une note (en français) sur une nouvelle application de l’analyse des fonctions elliptiques à l’algèbre. – De M. C. J. D Hill de Londres, additamenta ad conatum, casum irreducibilem solvendi. – De M. G. Libri, de Florence, un mémoire (en français) sur quelques formules générales d’analyse. – De M. L. Feldt, de Braunsberg une démonstration nouvelle des formules de trigonométrie sphérique de M. Gauss. – De M. Guderman, de Clèves, sur les fonctions hyperboliques équilatérales, avec des tables.

Reflections on the decline of science in England, and on some of its causes ; c’est-à-dire : Réflexions sur la décadence des sciences en Angleterre et sur quelques-unes de ses causes ; par M. Ch. Babbage, professeur de mathématiques à l’Université de Cambridge et membre de la Société royale de Londres. In-8.o de plus de 200 pag. (Londres, 1830).

Je n’ai pu encore que jeter un coup d’œil rapide sur cet ouvrage ; mais c’en est assez pour que je puisse en recommander la lecture comme très-propre à nous consoler, nous autres Français, de quelques abus qui régnent dans nos écoles et dans nos corporations savantes. Peut-être, au surplus, M. Babbage aura-t-il pensé que, pour mieux faire sentir l’urgence du remède, il pouvait être bon d’exagérer la peinture du mal ; car, chez une nation qui compte encore des hommes de son mérite, le feu des sciences ne saurait être tout à fait éteint.