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on n’a guère à employer qu’un nombre de mots trois fois moindre ; et tel est l’avantage que l’on trouve dans l’art de combiner méthodiquement quelques racines simples pour en former des mots composés.

Pour énoncer, dans le discours, un nombre écrit en chiffres, on aurait pu convenir, comme nous le disions tout à l’heure, d’énoncer tour à tour, en allant de gauche à droite, les noms des chiffres qui le composent, en ajoutant, à la suite de chacun, le nom de l’espèce des unités qu’il exprime ; mais cette manière de lire les nombres aurait été excessivement longue et fastidieuse, et on a très-adroitement profité de l’ordre introduit dans la nomenclature des unités des différentes classes pour en rendre la lecture beaucoup plus concise, et pour réduire celle des nombres qui ont plus de trois chiffres à la lecture d’une suite de nombres de trois chiffres seulement. Expliquons donc, en premier lieu, comment on lit ces derniers, et faisons remarquer surtout les irrégularités, malheureusement trop nombreuses, que l’usage a introduites dans leur énoncé.

D’abord les nombres qui s’écrivent

s’énoncent

Cent, deux cents, trois cents, quatre cents, … neuf cents.

En suivant l’analogie, les nombres qui s’écrivent

devraient s’énoncer

Dix, deux dix, trois dix, quatre dix, … neuf dix ;