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fres destinés à en indiquer le nombre ; de sorte qu’au lieu de

6.mil., 4.cent., 7.dix., 3.unit.

ils auront écrit, comme le font souvent les arpenteurs,

6–4–7–3.

Mais ce que ne sauraient faire les arpenteurs, qui renconfrent souvent des nombres de pieds, de pouces et de lignes exprimés par plusieurs chiffres, les calculateurs indiens, dans la seule vue de ménager le terrein, auront peu à peu supprimé les barres entre les chiffres, et auront écrit plus simplement

6473.

Il est pourtant un cas, que nous n’avons pas mentionné, ou cette manière abrégée d’écrire les nombres ne pourrait être mise en usage si l’on n’opposait quelque correctif à l’équivoque qui en pourrait résulter. Il peut bien se faire qu’un nombre ne contienne pas d’unités de certains ordres, inférieurs à l’ordre le plus élevé des unités qui en font partie. Un nombre peut, par exemple, renfermer seulement 6 milles, 7 dizaines, et 3 unités. Tant qu’on accompagnera chaque chiffre du nom de l’ordre d’unités qu’il exprime, cela sera tout à fait sans difficulté, et l’on pourra écrire

6.mil., 7.dix., 3.unit.

comme un arpenteur écrirait