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faitement exacts ; et que conséquemment il en est de même des valeurs de et de , ce qui n’a pas lieu réellement. Pour l’évaluation de l’erreur totale, due à l’inexactilude de la proportion et à celle des logarithmes, on peut consulter une note de M. Vincent, insérée à la pag. 19 du xvi.me volume des Annales ; ou dans la 7.me édition de l’Algèbre de M. Reynaud.

OPTIQUE.

Essai théorique sur les couleurs accidentelles ;

Par M. Gergonne.
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J’ai déjà insinué, en plus d’un endroit de ce recueil, qu’au point où les sciences sont présentement parvenues, et encombrés comme nous le sommes de vérités de détail, un de nos besoins les plus pressans et les plus impérieux est beacoup moins d’en accroître encore le nombre que de rapprocher ces vérités les unes des autres, de les comparer et de les grouper suivant leurs analogies et leurs différences, et d’essayer ensuite de les remplacer par un moindre nombre de vérités plus générales, qui en soient une sorte d’abrégé, et desquelles elles puissent toutes êtres facilement déduites. Ce n’est, en effet, que par un tel artifice que l’esprit humain, borné comme il l’est, peut se promettre de n’être jamais arrêté dans la culture du champ des sciences, dont l’étendue est tout-à-fait sans limite.

On ne saurait donc vouer trop de reconnaissance aux hommes qui consacrent leurs méditations et leurs veilles, non à faire des découvertes nouvelles, mais à rattacher à quelques principes généraux et peu nombreux, ou même à de simples hypothèses, les