Page:Annales de mathématiques pures et appliquées, 1830-1831, Tome 21.djvu/133

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

duire à un de moins tant de nombres qu’on voudra, dont on aura à chercher le plus grand diviseur commun ; on pourra donc, de proche en proche, réduire ces nombres à deux seulement.

25. THÉORÈME. Le plus petit dividende commun à plusieurs nombres ne change pas lorsqu’on remplace deux quelconques d’entre eux par leur plus petit dividende commun.

Démonstration. Soient des nombres donnés ; il s’agit de prouver que, si est le plus petit dividende commun à et , et que soit le plus petit dividende commun à sera aussi le plus petit dividende commun aux nombres proposés.

Soient, en effet, et les quotiens qu’on obtient en divisant par et  ; ces quotiens seront (18) premiers entre eux, et l’on aura

Soient, en outre, les quotiens qu’on obtient en divisant respectivement par ces quotiens seront également premiers entre eux, et l’on aura

de là on conclura

or aucun des facteurs premiers communs à si toutefois il en existe de tels, ne pourra se trouver dans qui est premier avec l’ensemble de ces nombres ; il ne pourra davantage se trouver dans et qui sont premiers entre eux ; donc, aucun de ces facteurs premiers ne pourra se trouver, à la fois, dans et  ; donc, en divisant par les nombres proposés, on obtient des quotiens premiers entre eux ; donc enfin (21) est, comme nous l’avions annoncé, le plus petit dividende commun à tous ces nombres.