Page:Annales de mathématiques pures et appliquées, 1830-1831, Tome 21.djvu/132

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

quotiens premiers entre eux, ce qui est impossible par ce qui précède.

22. THÉORÈME. Le plus grand diviseur commun à plusieurs nombres ne change pas lorsqu’on remplace deux quelconques d’entre eux par leur plus grand diviseur commun.

Démonstration. Soient des nombres donnés ; il s’agit de prouver que, si est le plus grand diviseur commun à et et que soit le plus grand diviseur commun à sera aussi le plus grand diviseur commun aux nombres proposés.

Soient, en effet, et les quotiens qu’on obtient en divisant et par ces quotiens seront (12) premiers entre eux, et l’on aura

Soient, en outre, les quotiens qu’on obtient en divisant respectivement par  ; ces quotiens seront également premiers entre eux, et l’on aura

de là on conclura

or, aucun des facteurs premiers communs à si toutefois il en existe de tels, ne pourra se trouver dans , qui est premier avec l’ensemble de ces nombres ; il ne pourra davantage se trouver à la fois dans et , qui sont premiers entre eux ; donc, aucun de ces facteurs premiers ne pourra se trouver à la fois dans et  ; donc, en divisant les nombres proposés par on obtient des quotiens premiers entre eux ; donc enfin est (15), comme nous l’avions annoncé, le plus grand diviseur commun à tous ces nombres.

23. Si donc l’on sait seulement déterminer le plus grand diviseur commun à deux nombres proposés, on pourra toujours ré-