Page:Annales de mathématiques pures et appliquées, 1828-1829, Tome 19.djvu/347

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

venir ; c’est-à-dire que ce système se trouvera dans une situation d’équilibre stable.

Si l’on supposait, au contraire, les longueurs des parties extrêmes nulles, ou du moins très-petites, par rapport à celle de la partie intermédiaire, on conçoit que l’équilibre ne pourrait avoir lieu, et que l’action prépondérante des tensions, aux extrémités de cette partie, tendrait à faire glisser ces parties extrêmes sur les points fixes, et à faire entièrement tomber le fil.

Entre les deux états extrêmes que nous venons de considérer, on eu conçoit un où le poids des parties extrêmes n’aura exactement que l’action strictement nécessaire pour contre-balancer la tension aux deux extrémités de la partie intermédiaire, et l’empêcher d’entraîner ces parties extrêmes en les faisant glisser sur les appuis.

Si donc, dans cet-état de choses, on tente d’augmenter un peu la longueur de la partie intermédiaire, aux dépens de celles des parties extrêmes, l’action de celles-ci cessant dès lors de lutter efficacement contre les tensions aux extrémités de l’autre, ces tensions deviendront prépondérantes, et le fil sera entraîné de dessus les appuis, comme nous le disions tant-à-l’heure.

Que si, au contraire, on tente de diminuer un peu la langueur de la partie intermédiaire, au profit de celles des deux autres, ce sera l’action de celles-ci qui deviendra à son tour prépondérante, et qui fera retourner le système vers la situation d’équilibre stable que nous avions considéré en premier lieu, et dans laquelle il finira par se fixer.

Voilà donc un autre état d’équilibre dont le système doit tendre constamment à l’écarter davantage, dans quelque sens qu’on l’eu écarte un peu ; c’est donc une situation d’équilibre instable.

On conçoit, au surplus, que moins le fil aura de longueur, pourvu toutefois qu’il en ait suffisamment pour que l’équilibre puisse être établi, et plus aussi ces deux situations d’équilibre stable et instable devront être voisines l’une de l’autre. Il devra donc y avoir telle longueur de fil pour laquelle ces deux situations d’équilibre