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3.o qu’alors son mouvement est non seulement recliligne mais encore uniforme ; de sorte qu’elle ne paraît éprouver aucune résistance sensible de la part des milieux qu’elle traverse ; 4.o qu’enfin, lorsque la lumière pénètre du vide dans un milieu ou d’un milieu dans le vide, ce milieu paraît exercer sur elle une action, tantôt attractive et tantôt répulsive, tout à fait analogue aux actions chimiques, dont le caractère le plus saillant est d’être tout à fait insensible à la moindre distance appréciable du contact.

Adoptons donc cette hypothèse qui n’est, après tout, que l’expression exacte des faits, et examinons soigneusement quelles doivent en être les conséquences mathématiques.

Soit d’abord une molécule lumineuse mue verticalement, de liant en bas, dans le vide, et s’approchant ainsi d’un milieu indéfini, physiquement et chimiquement homogène, séparé de ce vide par an plan horizontal, également indéfini, et dont l’action sur cette molécule soit attractive. Soit que la molécule soit encore hors du milieu, ou soit qu’au contraire elle y ait déjà pénétré, tout se trouvant exactement dans les mêmes circonstances tout autour de la verticale que cette molécule parcourt ; elle continuera constamment à la parcourir ; de sorte qu’il est seulement question de découvrir suivant quelle loi sa vîtesse pourra varier.

Considérons d’abord la molécule hors du milieu ; soit l’intervalle qui l’en sépare à l’époque la force accélératrice sera, pour la même époque, et cette force sera visiblement proportionnelle à la densité du milieu ; puisque, par exemple, un milieu fois plus dense que celui-là, pouvant être considéré comme le système de milieux d’une densité pareille à la sienne, qui se seraient pénétrés, et chacun d’eux agissant comme s’il était seul, leur action totale doit être fois plus grande que celle de chacun d’eux en particulier. Il n’est pas moins évident que cette force accélératrice doit être une certaine fonction de la distance de la molécule au plan horizontal indéfini qui termine le milieu ; de sorte