Page:Annales de mathématiques pures et appliquées, 1826-1827, Tome 17.djvu/80

Cette page n’a pas encore été corrigée

pandre un peu de jour sur cette question, en distinguant l’état physique de l’état mathématique, l’état concret de l’élat abstrait ; mais il est permis de douter qu’ils l’aient fait de manière à satisfaire pleinement les esprits exacts.

Le principe qui donne naissance à ce singulier paradoxe est trop universellement admis pour que nous osions le nier formellement ; mais il n’en est pas moins vrai qu’on peut lui opposer une objection assez grave, à ce qu’il nous paraît ; et c’est seulement dans la vue de provoquer à cette objection une réponse qui nous semble indispensable, que nous allons la développer ici.

Soient deux droites pesantes et inflexibles, assemblées à charnière en et formant, en ce point, un angle déterminé quelconque. Soient , leurs poids respectifs et leurs centres de gravité ; supposons qu’elles


portent en perpendiculairement à leur plan et d’un même côté de ce plan, des pointes d’une même longueur quelconque, par lesquelles elles soient posées sur un plan fixe horizontal. Gomme les trois points ne sont pas supposés en ligne droite, ces pointes exerceront sur les trois points du plan où elles appuyeront des pressions déterminées, que l’on calculera comme il suit :

Décomposant tour-à-tour le poids de appliqué en en deux autres appliqués en et puis le poids de appliqué en en deux autres appliqués en et on trouvera