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En négligeant d’abord le second terme de son second membre, on trouve que la valeur de est à très-peu près égale à Si l’on fait ensuite et que l’on détermine en négligeant son carré et ses puissances supérieures, on trouve

d’où il résulte qu’il y a un contre un à parier que sur un grand nombre de coups, le nombre des refaits sera compris entre les deux limites

Ainsi, sur un million de coups, par exemple, il sera indifférent de parier que le nombre de refaits différera de en plus ou en moins, d’un nombre plus grand ou d’un nombre plus petit que

En général, lorsque deux joueurs jouent l’un contre l’autre, à jeu égal, il y a la probabilité que le nombre des parties que l’un des deux, sans désigner lequel, gagnera de plus que l’autre, sur un très-grand nombre de coups, n’excédera pas le double de en faisant dans ce double ce qui donne Si donc on prend pour la valeur qui répond à il y aura un contre un à parier que la différence entre les nombres de parties gagnées par les deux joueurs n’excédera pas

ce qui fait par chaque million de parties. Il y aurait donc du désavantage à parier, par exemple, que l’un des joueurs gagnerait moins de parties de plus que l’autre, et de l’avantage à parier que la différence des parties gagnées n’excéderait pas parties.