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par d’autres hypothèses, il suffira, pour en faire ressortir toute la force, de remarquer que, si l’on suppose que le point devienne le centre d’une hyperbole, le point un de ses sommets, la moitié de l’une de ses branches et son asymptote ; le raisonnement ci-dessus, appliqué mot à mot, ne tendra à rien moins qu’à prouver que cette asymptote rencontre la courbe[1].

Voilà donc encore trois démonstrations qui, à notre avis, n’en sont point[2]. Quel est le but de tous ces efforts ? Est-ce de nous

  1. C’est aussi la remarque que faisait récemment M. Querret, dans une lettre qu’il nous écrivait sur ce sujet.
  2. On en pourrait citer bien d’autres, et même très-récentes, pour la plupart, parmi lesquelles nous nous bornerons à mentionner, 1.o celle de M. Reinhard Müller, publiée à Marbourg, en 40 pages in-4.o, avec deux planches, en 1822 ; 2.o celle de M. D. Huber publiée à Bâle, aussi en 40 pages in-4.o, avec une seule planche, en 1823 ; 3.o celle de M. C. Hauff, publiée à Francfort, en 86 pages, grand in-4.o, avec planches, même année, et qui renferme la critique de beaucoup d’autres ; 4.o de M. Metternich, présenté à l’académie des sciences de Paris, en mai 1823 ; 5.o celle enfin qui a été dernièrement présentée à la même académie, par M. Foex.

    On doit aussi comprendre, parmi les tentatives de ce genre, la démonstration de l’égalité de la somme des trois angles d’un triangle à deux angles droits fondée sur l’algorithme fonctionnel. M. Legendre avait considéré long-temps ce genre de démonstration comme le seul qui ne fût sujet à aucune objection ; mais l’article publié à la page 161 du X.e volume du présent recueil semblerait prouver que les démonstrations de ce genre ne sont pas moins vulnérables que les autres.

    M. Stein ne s’explique pas sur les démonstrations qui consistent à considérer l’angle, avec Bertrand, de Genève, comme une portion de surface indéfinie ainsi qu’on l’a fait à la page 356 du III.e volume de ce recueil. Quelque éloignées des idées reçues que ces démonstrations puissent paraître aux yeux de quelques personnes, c’est peut-être encore celles de toutes qui méritent d’occuper le premier rang.

    Quelqu’un nous observait dernièrement à ce sujet que, la définition de Bertrand admise, rien n’était, en particulier, si facile que de démontrer