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doivent nécessairement se couper ; ce qui rentre au fond dans l’axiome XI d’Euclide, qui se trouve ainsi invoqué, mais non évité[1].

III. À la fin de la démonstration que nous venons de mentionner, on en rappelle une autre insérée dans le III.e volume des Annales (pag. 353). Quoique nous ne l’ayons pas actuellement sous les yeux, nous nous rappelons fort bien qu’elle revient en substance au raisonnement que voici :

Soient une perpendiculaire et une oblique à une même droite (fig. 4) ; de manière que l’angle soit aigu. Si l’on nie que suffisamment prolongée rencontre toujours sera-t-on contraint d’admettre que l’on peut conduire par le point dans l’angle tant d’obliques qu’on voudra qui rencontrent puisque, pour les obtenir, il n’est question que de prendre sur tant de points qu’on voudra, et de les joindre au point par des droites. Il faudra donc admettre dès lors que, parmi celles-ci, il en est une dernière faisant avec un angle aigu plus grand que ceux que font avec la même droite les obliques Or, quelle que puisse être cette dernière, rien n’empêche de prolonger au-delà du point où elle la rencontre, de prendre un point sur son prolongement et de le joindre au point par une nouvelle oblique qui ainsi ren-

  1. Plusieurs de nos correspondans nous ont fait la même observation qu’au surplus nous nous étions faite à nous-même auparavant. Nous n’avons pas cru néanmoins devoir négliger cette tentative parce qu’elle offrait une idée nouvelle, dont quelques géomètres pouvaient tirer un heureux parti : celle de considérer deux parallèles comme limites de deux arcs concentriques, et qu’ensuite nous espérions que l’auteur, sur notre observation, parviendrait peut-être à corriger le vice de sa théorie. Il l’a bien tenté, en effet, mais il n’y a qu’imparfaitement réussi.
    J. D. G.