Page:Annales de mathématiques pures et appliquées, 1824-1825, Tome 15.djvu/83

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

GÉOMÉTRIE ÉLÉMENTAIRE.

Examen de quelques tentatives de théorie des parallèles ;

Par M. Stein, professeur de mathématiques au gymnase
de Trèves, ancien élève de l’école polytechnique.
≈≈≈≈≈≈≈≈≈

Malgré l’inutilité des efforts de ceux qui se sont occupés de démontrer la théorie des parallèles, sans autre secours que celui des axiomes d’Euclide, le XI.me seul excepté, on ne cesse de voir éclore de nouvelles tentatives pour parvenir à ce but.

I. C’est ainsi que M. Legendre, qui semblait enfin avoir reconnu comme tout-à-fait insurmontable la difficulté dont il s’agit, y est cependant revenu de nouveau, dans la douzième édition de ses Élémens de géométrie, et a même annoncé dans sa préface, d’une manière très-positive, qu’il était parvenu à établir la théorie des parallèles sans aucun postulat nouveau. Examinons, en suivant pas à pas les raisonnemens de cet habile géomètre, si son assertion est fondée.

Soit un triangle quelconque (fig. 1) dont soit le plus grand côté, prolongé au-delà de son extrémité vers Soit le milieu du côté Menons la droite prolongée jusqu’en de manière que Soient pris en outre sur et et menons les droites et Les triangles seront respectivement égaux aux triangles