Page:Annales de mathématiques pures et appliquées, 1824-1825, Tome 15.djvu/377

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la directe des grandeurs réelles, de la directe des logarithmes des distances réelles et de l’inverse de ces mêmes distances.

M. Lehot pense qu’on pourra traiter, à l’aide de son principe, une multitude de problèmes dont on avait donné jusqu’ici que des solutions erronées ; qu’on pourra, par son secours, non seulement expliquer, mais même mesurer mathématiquement la plupart des phénomènes connus sous le nom d’illusions optiques ; tels, par exemple, que celle de l’allée d’arbres de Taquet, dont vous vous êtes occupé, Monsieur, dans le volume de l’Académie du Gard pour 1807 ; et qu’en un mot ce principe doit donner naissance à une science tout à fait nouvelle ; et je ne puis me refuser à penser, avec M. Lehot, que cette science sera très-nouvelle en effet.

Soit un corps placé à une distance variable de l’œil, représentée par et soit, à cette distance, sa grandeur apparente. Suivant M. Lehot, on devra avoir

étant une constante à déterminer par l’expérience ; Je ne dirai rien du cas où le corps en expérience serait situé derrière la tête de l’observateur ; nous rencontrerions alors les courbes ponctuées et pointillées de M. Vincent[1], et il arriverait ainsi des choses tout à fait merveilleuses. Mais, en se bornant aux seules valeurs positives de on voit que cette équation est celle d’une courbe, qui, ayant pour première asymptote l’axe des négative, vient couper l’axe des positives, passe de l’autre côté de cet axe, s’en éloigne jusqu’à un certain terme, puis redescend lentement vers lui, pour en faire son asymptote.

  1. Voyez la page 1.re du présent volume.
    J. D. G.