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le trou dont elle est percée avec chacune des lignes horaires. Dans ce cas, la droite menée du centre du trou au point de concours des lignes horaires doit être parallèle à l’axe de la terre ; c’est l’axe du cadran partant de son centre ; et la droite qui joint ce centre à la projection orthogonale du centre du trou sur le plan du cadran est la soustylaire. Nous supposerons constamment, dans tout ce qui va suivre, que les heures sont indiquées par une telle plaque, d’autant que rien n’est plus facile que de passer de cette dernière supposition à la première.

Les méthodes que l’on prescrit ordinairement pour tracer un cadran solaire sur un plan supposent d’abord que l’on connaît la latitude du lieu ; elles exigent ensuite que l’on détermine, par des procédés plus ou moins pénibles et délicats, l’inclinaison et la déclinaison du plan du cadran, desquelles on déduit ensuite la situation du centre et la direction de la soustylaire. Alors les lignes horaires se tracent par des procédés connus.

Nous nous proposons ici d’enseigner à tracer un cadran solaire, dans un lieu dont la latitude est inconnue, sur un plan dont on ignore la situation, en remplaçant la détermination de ces élémens par trois points d’ombre marqués sur le cadran à des intervalles de quelques heures d’une même journée, choisie de préférence vers l’un des solstices ; afin qu’on puisse considérer la déclinaison du soleil comme sensiblement constante dans l’intervalle qu’embrasseront les observations. Mais, pour la commodité des praticiens, et pour mieux faire voir en même temps combien la méthode est facile, nous donnerons d’abord les développemens théoriques, que nous ferons suivre du procédé pratique, dépouillé de tous raisonnemens.