Page:Annales de mathématiques pures et appliquées, 1824-1825, Tome 15.djvu/116

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Si l’on fait croître indéfiniment, les termes de cette série se rapprocheront sans cesse les uns des autres, en conservant toujours la même limite supérieure tandis que la limite inférieure descendra continuellement vers zéro. Enfin, devenant infini, la suite deviendra continue, et sa limite inférieure sera tout-à-fait nulle ; donc, dans ce cas, les arcs pourront avoir toutes les valeurs possibles entre et On en devra conclure qu’une expression quelconque de la forme représente, quelque valeur réelle et positive qu’on donne à une des racines d’un degré infini de l’unité. L’unité a donc une infinité de racines d’un degré infini ; ce qui nous prouve qu’à un même logarithme irrationnel doivent répondre une infinité de nombres différens.

3. Examinons présentement de plus près la question des logarithmes des nombres négatifs. En nous appuyant sur ce qui vient d’être exposé ci-dessus, nous serons conduits à établir, comme autant de vérités incontestables,

1.o Que, lorsque est un nombre entier, le nombre négatif ne saurait être compris parmi ceux qui correspondent à ce logarithme, puisqu’il ne peut alors y correspondre aucun nombre autre que

2.o Que, lorsque est fractionnaire et de dénominateur impair, le nombre ne saurait davantage correspondre à ce logarithme ;

3.o Que, lorsque est fractionnaire de dénominateur pair, il répond également aux deux nombres et

4.o Qu’enfin la même chose a également lieu lorsque est