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par des droites issues d’un même point ; bien que cette dernière proposition semble être du même ordre d’importance que la première.

L’une et l’autre propositions offrent des méthodes également simples en théorie pour diviser une droite en parties égales, ou, plus généralement, pour diviser une droite en parties qui soient entre elles comme des longueurs ou comme des nombres donnés, mais ces méthodes différent en ce que celle qu’on déduit de la première exige quelquefois qu’on mène un grand nombre de parallèles à une droite donnée, tandis que celle qu’on déduit de la seconde n’en exige qu’une seule ; ce qui assure incontestablement à celle-ci la supériorité. Aussi est-ce constamment elle que nous employons pour notre usage et que nous conseillons à autrui.

Nous pensions qu’un procédé si simple devait être universellement connu des géomètres, et pour cette raison nous n’avions jamais songé à le signaler. Mais nous venons de rencontrer, dans la Bibliothèque universelle (mai 1824, pag. 1), un article de M. A. Voruz, ministre, et principal du collége de Moudon, dans lequel l’auteur, qui paraît avoir été frappé comme nous des inconvéniens de la méthode ordinaire, mais qui apparemment ne connaît pas celle que nous venons de recommander, en indique une autre qui n’exige absolument aucun tracé de parallèles. Mais cet avantage nous paraît plus que compensé par la complication du procédé, fort curieux d’ailleurs, et par les difficultés qu’en présente la démonstration, ainsi qu’on en pourra juger tout à l’heure.

    valeur facile à construire ; mais un heureux hasard sert souvent beaucoup mieux que les méthodes générales.

    J. D. G.