Page:Annales de mathématiques pures et appliquées, 1822-1823, Tome 13.djvu/135

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
131
DES CORPS.

vement à la forme de la fonction toutefois, elle est peut-être aussi légitime que celle qu’on a employée dans la théorie du son, pour démontrer que son intensité est en raison inverse du quarré de la distance au centre de l’ébranlement.

Si l’on n’admettait pas la continuité de la matière, l’expression de la force attractive aurait en général la forme

et, pour obtenir la loi de Mariotte, il faudrait établir une nouvelle hypothèse propre à faire disparaître la quantité

J’ai essayé de faire voir jusqu’à quel point il serait possible, dans l’état actuel de l’analise mathématique et de la physique expérimentale, de se rendre compte des principaux phénomènes qui accompagnent les différens états des corps.

Dans l’ignorance où l’on se trouve relativement à la force des diverses fonctions qui doivent être envisagées dans ce genre de recherches, on se trouve contraint de se borner à des considérations beaucoup trop générales ; combien donc les difficultés ne se trouveraient-elles pas encore accrues, si l’on voulait faire entrer en considération de nouvelles forces, telles, par exemple, que l’électricité, d’où dépendent les combinaisons chimiques, et dont la nature nous est encore plus cachée. L’on voit aussi combien malgré la simplicité des lois de la combinaison des corps et principalement des gaz, découvertes par l’expérience, il doit être difficile de trouver seulement une relation entre les chaleurs spécifiques et les quantités de chaleur absorbées ou dégagées par les transformations et les combinaisons.

Plombières, le 24 juillet 1822.