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CHANGEMENT D’ÉTAT

la dernière est parfaite dans les liquides. La fragilité dépend du plus ou moins rapide décroissement de la force attractive, à raison de l’accroissement des distances. La force de la pesanteur doit être fonction de quelque force élémentaire ; et c’est de cette fonction que dépend le poids des atomes. Enfin les forces élémentaires d’un liquide, combinées avec celle de la pesanteur, produisent les phénomènes capillaires.

Quant aux substances aériformes, nous observerons que, dans la force la quantité est beaucoup plus grande que dans les solides et dans les liquides, à température égale, et que augmente avec à une température constante. Donc, si l’on voulait développer en une série convergente, il faudrait faire en sorte que n’en détruisît pas la convergence ; observant donc que est nul ou infini, suivant que est à l’inverse infini ou nul, on peut faire

les fonctions étant toujours comparables à une quantité constante, quelque grand que soit En conséquence, la force totale agissant sur un point quelconque de la masse sera ainsi

et, on voit que, pour une valeur considérable de on peut rejeter, sans erreur sensible, vis-à-vis du premier terme, tous ceux qui le suivent ; admettant de plus que est proportionnelle à la température, on obtient la loi de Mariotte. Cette manière de se rendre compte de cette loi est loin, comme on le voit, d’être rigoureuse, et il serait bien difficile de parvenir à quelque chose de plus satisfaisant, dans l’ignorance où l’on est relati-