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CHANGEMENT D’ÉTAT

Les expériences, qui montrent que la chaleur spécifique augmente avec font voir que la courbe est concave vers l’axe des mais, dans les limites resserrées de nos expériences, sa courbure est peu considérable.

Un fait général pour tous les solides est qu’arrivés à un certain degré de température, cette température n’est plus augmentée par une augmentation de jusqu’à ce qu’un changement d’état l’ait rendu susceptible de recevoir un nouvel accroissement.

Si l’on regarde ce point comme répondant à un maximum dans la courbe des températures, ce qui convient avec la forme concave, on obtient une explication complète des phénomènes qui accompagnent le passage des corps d’un état à un autre. Soit, par exemple, la courbe des températures de la forme (fig. 5) ; il faut que la température diminue, lorsque, devient plus grand que mais, ayant égard à l’imparfaite conductibilité du principe on voit que cette circonstance doit donner lieu aux phénomènes qui se présentent dans la nature.

En effet, l’accroissement de se communiquant d’abord à une très-petite partie du corps, doit y opérer un changement considérable, et y faire passer la température au minimum, jusqu’à une valeur égale à celle de l’autre partie de ce corps ; mais alors il ne pourra monter plus haut sans le reperdre, à cause du principe de l’égalité des températures, jusqu’à ce que ce changement se soit opéré sur tout le corps, qui alors pourra augmenter de température comme à l’ordinaire. Supposant que la température va en diminuant, et que le corps est parvenu à l’état qui répond à la température on verra de même qu’en diminuant le principe d’abord une petite partie du corps, en passant par l’état qui répond à cette température, doit y rester jusqu’à ce que, dans tout le corps, le principe se soit diminué de la quantité