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MOUVEMENS APPARENS.

OPTIQUE.

Essai d’une théorie générale des mouvemens apparens ;


Par M. Lenthéric, docteur ès sciences, professeur
au collége royal de Montpellier.
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Le double mouvement de rotation de la terre sur son axe et de translation de cette planète autour du soleil est, pour ceux de ses habitans qui la supposent absolument fixe, une source perpétuelle d’illusions, et complique singulièrement à leurs yeux les mouvemens de tous les autres corps célestes. Les astronomes eux-mêmes, bien qu’ils ne soient pas dupes de ces illusions, n’en sont pas moins obligés sans cesse de corriger les résultats de leurs observations de la complication qu’y introduit la mobilité du point d’où ils les font.

La considération des mouvemens apparent ou relatifs, et de leur liaison avec les mouvemens absolus, revient donc à chaque pas dans l’astronomie. Cependant la théorie de ces sortes de mouvemens n’a encore été traitée nulle part avec toute l’étendue et la généralité qu’elle comporte ; et on s’est borné à en considérer des cas particuliers qu’on a traité d’une manière tout-à-fait indépendante les uns des autres, sans les rattacher à un principe commun. Je me propose ici d’essayer de remplir cette sorte de lacune que présente la science. Je chercherai les formules les plus générales ;