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VOLUME DU TÉTRAÈDRE.

Soient circonscrits à un pareil nombre de prismes triangulaires de même hauteur ; il est aisé de voir que chaque prisme circonscrit à sera équivalent au prisme de même rang circonscrit à d’où il suit que la somme des prismes circonscrits à sera équivalente à la somme des prismes circonscrits à et pourra comme elle être représentée par

Mais, parce qu’ils sont circonscrits à on devrait avoir

(4)

qui, combinée avec (3), donnerait, à plus forte raison,

(5)

ce qui contredit l’hypothèse (2) ; cette hypothèse est donc absurde ; deux tétraèdres de bases équivalentes et de même hauteur sont donc équivalens.

Je n’aurais point parlé de cette démonstration, à laquelle je n’ai jamais songé à attacher aucune sorte d’importance, si je n’avais eu à mentionner une autre démonstration de la même proposition qui m’a été récemment adressée par M. Querret, chef d’institution à Saint-Malo. Voici comment procède M. Querret :

Soit toujours supposé, comme ci-dessus,

(1)

leur différence, si petite qu’on la suppose, pourra toujours être considérée comme équivalente à un certain prisme triangulaire ayant même base que et une hauteur convenable.

Soit divisée la hauteur commune des deux tétraèdres en parties égales plus petites que la hauteur de ce prisme triangulaire ; soient conduits, par les points de division, des plans parallèles aux bases et soient construits entre ces plans des prismes triangulaires circonscrits à dont nous désignerons la somme par et des prismes inscrits à dont nous désignerons la somme par nous aurons conséquemment

(2)(3)

d’où