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MOYEN.

même des autres qui s’en trouve le plus voisin, peut-on dire, de bonne foi, qu’il soit aussi probable qu’eux, et peut-on raisonnablement le faire figurer de la même manière que ceux-ci dans la formation du résultat moyen[1] ?

La formule

devient, en chassant le dénominateur,

et peut ensuite être mise sous cette forme

or, si était le résultat moyen absolu, seraient les erreurs qui affecteraient respectivement les résultats donnés, prises avec leurs signes ; donc la méthode vulgaire revient à supposer que la somme des erreurs est nulle, ou, ce qui revient au même, que la somme des erreurs par excès est égale à la somme des erreurs par défaut. Cette hypothèse paraît assez plausible, lorsque le nombre des erreurs dans un sens est à peu près égal au

  1. Ne serait-il pas possible que tout ce raisonnement ne fût au fond qu’une pure illusion. Si tous les résultats donnés, excepté un seul, sont très-voisins les uns des autres, et si le dernier diffère d’eux d’une manière notable, il y aura sans doute grande apparence que la véritable moyenne doit être plus voisine des premiers que de celui-ci, et cela sera d’autant plus vraisemblable que ceux-là seront plus nombreux ; mais aussi, plus ils seront nombreux et moins l’emploi de la méthode vulgaire donnera d’influence à l’autre résultat ; d’où l’on voit que cette méthode n’est pas si contraire à ce que le bon sens indique qu’on voudrait ici l’insinuer.
    J. D. G.