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MOYEN.

singulière situation de pouvoir, à son gré, et avec tcmt autant de fondement, ou réputer une donnée trop suspecte pour en faire usage, ou la faire concourir pour la même part que toutes les autres à la formation du résultat moyen ?

Avant de nous engager plus avant dans cette discussion, remarquons, en passant, qu’on ne voit pas d’abord trop bien pourquoi on a choisi la somme des données divisée par leur nombre, plutôt qu’une multitude d’autres fonctions de ces données, pour l’expression du résultat moyen. La seule condition de rigueur à laquelle on voie clairement, à priori, que ces sortes de fonctions doivent être assujetties, paraît être que, si les données sont au nombre de égales à la moyenne soit la même que si, les données étant au nombre de seulement, il ne s’en trouvait qu’une de chaque sorte ; de manière que, par exemple, la moyenne de

soit la même que celle de a

or, en se renfermant même dans les fonctions purement algébriques, on peut trouver une multitude de fonctions qui remplissent cette condition. Qui empêcherait, par exemple, de prendre pour résultat moyen une racine du produit des données d’un degré égal a leur nombre ? ou bien, si l’on ne voulait pas sortir du cercle des fonctions rationnelles, ne pourrait-on pas prendre, en général,

formule dans laquelle est le nombre des données, et où expriment les sommes de produits de ces données à