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RECHERCHES

ment constamment un angle obtus avec la directrice du côté du sommet[1].

25. De tout ce qui précède, il résulte diverses conséquences, dont les plus remarquables sont les suivantes :

1.o Tant que l’œil, plongé dans l’eau, ne sort pas de la verticale qui passe par le point lumineux, situé hors de l’eau, l’image de ce point ne sort pas non plus de cette verticale, sur laquelle l’œil peut d’ailleurs se mouvoir, sans que cette image paraisse aucunement se déplacer. Elle paraît d’ailleurs plus élevée au-dessus de la surface de l’eau que l’objet lui-même, et d’une quantité constamment proportionnelle à l’élévation de cet objet[2].

2.o Si l’œil se meut sur la surface même de l’eau, à mesure qu’il s’éloignera de la verticale menée par le point lumineux, l’image de ce point s’éloignera aussi de cette verticale, mais en sens inverse, et en s’éloignant de plus en plus de la surface de l’eau.

3.o Dans toute situation intermédiaire de l’œil, l’image paraîtra toujours hors de la verticale du côté opposé, et plus élevée que l’objet. Si, en partant d’une situation donnée, cet œil s’enfonce verticalement dans le liquide, il verra l’image descendre peu à peu, en se rapprochant de la verticale ; ce sera le contraire, si l’œil s’élève vers la surface de l’eau. Si, partant de la même situation, l’œil se meut horizontalement, en s’écartant de la verticale, l’image

  1. On voit, par cette discussion, que c’est avec beaucoup de raison que M. l’examinateur Reynaud rejette, comme vicieuse, la manière ordinaire de déterminer les asymptotes de l’hyperbole.
  2. Si l’œil est dans l’eau et l’objet dans l’air, cette élévation sera d’un tiers en sus. Si l’œil est dans le verre, suivant que l’objet sera dans l’air ou dans l’eau, ce surcroit d’élévation sera, d’une moitié on d’un huitième en sus.