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PRESSION

sa vitesse relative, se trouvait contredite par celle de Borda, qui supposait cette impulsion proportionnelle à la simple vitesse relative du fluide. »

Je me propose de faire voir,

1.o Que Borda n’a point supposé le choc du fluide proportionnel à sa vitesse, et qu’il n’a changé en rien, sur ce point, la théorie de Newton ;

2.o Que Parent s’est trompé.

Soit (fig. 10) une surface plane immobile, recevant perpendiculairement le choc d’un fluide qui s’échappe de l’orifice supposé très-petit, avec une vitesse de unités de longueur par secondes de temps, due à une hauteur

Peur que cette surface ne prenne aucun mouvement, il faut que le poids qui la retient, et auquel elle est supposée attachée par un fil inextensible passant sur les poulies fasse équilibre au choc continuel du fluide.

Newton suppose que chaque molécule de fluide, en choquant le plan perd toute sa vitesse et disparait ensuite ; de sorte qu’il n’est plus nécessaire de la considérer.

Désignant par la grandeur de l’orifice et par le temps, est le volume d’eau qui s’écoule pendant le temps et dont le plan reçoit le choc. Donc, la densité de l’eau étant prise pour unité, est la quantité de mouvement infiniment petite que le fluide vient perdre contre le plan, pendant le temps et à laquelle doit faire équilibre celle que le poids tend à communiquer au même plan dans le même temps. Or, cette dernière est désignant la vitesse qu’acquiert un corps pesant, au bout d’une seconde de chute ; donc

ou

ou bien encore, à cause que