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ACTION

de l’atmosphère terrestre n’a pas d’influence sur le mouvement du pendule, observé à la surface de la terre, cette masse agit néanmoins sur des corps placés hors de ses limites.

On voit par là qu’il faut distinguer dans la terre deux masses distinctes ; l’une est celle de son noyau, à la surface duquel se font les observations du pendule ; l’autre est celle de l’atmosphère qui enveloppe ce noyau et dont l’action, jointe à celle du noyau, s’exerce sur les corps situés au-delà de cette même atmosphère.

Soient la masse du noyau, son rayon moyen, et sa densité ; on aura étant le rapport de la circonférence au diamètre. Pareillement, soit la masse de l’atmosphère, et, la hauteur verticale d’une colonne de matière de même densité que le noyau, équivalente à la pression de l’atmosphère ; on aura

divisant cette équation par la précédente, il viendra

développant le second membre, supprimant l’unité de part et d’autre et négligeant les puissances de supérieures à la première, il viendra

Pour avoir la valeur numérique de ce rapport, il faut connaître et par conséquent la densité moyenne du noyau. La densité moyenne de l’atmosphère est donnée par la hauteur de la colonne barométrique ; et l’on connaît la densité du mercure par rapport à celle de l’eau. Les observations du pendule ont donné et Cavendish a trouvé, par ses expériences, la densité